GALATES / Galates 3
Galates 3/ 1-5
Pauvres fous de Galates, qui donc vous a ensorcelés ? Je vous avais pourtant présenté Jésus Christ, le Crucifié. Je n'ai qu'une question à vous poser : l'Esprit Saint, l'avez-vous reçu pour avoir observé la loi de Moïse, ou pour avoir écouté le message de la foi ? Comment pouvez-vous être aussi fous ? Au commencement, vous comptiez sur l'Esprit, allez-vous finir maintenant en comptant sur la chair ? Auriez-vous vécu de si grandes choses pour rien ? Certainement pas pour rien ! Si Dieu vous fait don de l'Esprit, s'il réalise des miracles parmi vous, est-ce parce que vous avez observé la loi de Moïse, ou parce que vous avez écouté le message de la foi ?
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Les Galates ont oublié la grâce de Dieu pour se retourner vers la loi, c’est à dire les pratiques cultuelles de l’Ancien Testament. Saint Paul leur pose alors la question ; est-ce par votre observance de la loi que vous êtes sauvés ou par la grâce de Dieu ?
Cette question se pose aussi à nous, lorsque nous attachant trop aux rites, et à leur formulation nous oublions que ce qui nous sauve c’est l’amour du Christ. Certes les rites sont bons et même essentiels à la vie de l’Eglise, à notre vie spirituelle et communautaire mais ils ne doivent jamais surpasser l’amour que nous devons avoir envers Dieu et les uns pour les autres.
De même notre salut ne dépend pas de nous mais du sacrifice du Christ, croire, ou se conduire comme si c’est nous qui étions détenteur de notre salut est orgueil et illusoire. Certes nous avons à correspondre par nos actes de tous les jours à l’amour du Christ et donc tendre vers la sainteté, mais notre salut reste un cadeau gratuit de Dieu !
Ce texte d’aujourd’hui nous invite donc à nous repositionner devant la grâce de Dieu et devant notre façon de vivre en Eglise. Puissions-nous entendre cette parole de Saint Paul et nous ouvrir tout entier à la grâce de l’amour de Dieu, à la grâce de l’Esprit Saint en nos vies.
Myriam de Gemma
Galates 3/ 6-14
Frères, Abraham eut foi en Dieu, et de ce fait, Dieu estima qu'il était juste. Comprenez-le donc : les vrais fils d'Abraham, ce sont les croyants. D'ailleurs l'Écriture avait prévu, au sujet des nations païennes, que Dieu en ferait des justes par la foi ; c'est pourquoi on y trouve cette bonne nouvelle annoncée à Abraham : En toi seront bénies toutes les nations. Ainsi, ceux qui sont croyants sont bénis avec Abraham le croyant. Quant à ceux qui se réclament de l'obéissance à la loi de Moïse, ils sont tous atteints par la malédiction dont parle l'Écriture quand elle dit : Maudit soit celui qui ne s'attache pas à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi. Il est d'ailleurs clair que par la Loi personne ne devient juste auprès de Dieu, puisque l'Écriture dit : C'est par la foi que le juste vivra. La Loi, c'est toute autre chose que la foi, puisque la Loi dit : Celui qui met en pratique les commandements vivra à cause d'eux. Quant à cette malédiction de la Loi, c'est le Christ qui nous en a rachetés en devenant objet de malédiction, pour nous sauver, car l'Écriture déclare : Maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice. C'était pour que la bénédiction d'Abraham s'étende aux nations païennes dans le Christ Jésus, et qu'ainsi nous recevions, grâce à la foi, l'Esprit promis par Dieu.
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« La loi c’est tout autre chose que la foi » ! Oh combien vrai ! Malheureusement nous en faisons souvent l’amalgame et l’amour en souffre !
Le salut est un cadeau d’amour de Dieu pour nous. Croire en ce salut et l’accepter en sa gratuité voilà qui est œuvre de foi. L’amour n’étant pas fait que de pieuses pensées, il doit entrainer en nous une certaine conduite qui corresponde à l’amour de Dieu, à son attente, et c’est là que là loi joue son rôle, non pas de carcan en dehors duquel on serait damné, mais bien en garde-fou, en balise qui nous montre le bon chemin. Toute la vie spirituelle consiste en cet équilibre dans nos vies entre la loi et la foi.
Ne remplaçons pas l’un par l’autre. Ne disons pas que c’est l’observance de la loi qui nous sauve, car c’est le sacrifice d’amour du Christ qui le fait ! Ne disons pas non plus, « Dieu est amour il m’a sauvé, je n’ai donc plus à suivre la loi », car cela serait manquer à l’amour même de Dieu, et le Christ nous le dit bien : «Je ne suis pas venu abolir la loi mais l’accomplir » !
L’accomplissement de la loi c’est l’amour ! C’est là une école bien délicate où tout est affaire de cœur, et de justice. Une école où nous avons le plus grand besoin de la grâce de l’Esprit Saint pour avancer.
Myriam de Gemma
Galates 3/ 22-29
Frère, d'après l'Écriture, tout a été enfermé sous la domination du péché, et ainsi c'est l'accomplissement de la promesse qui a été donné aux croyants par la foi en Jésus Christ. Avant que vienne le temps de la foi, nous étions des prisonniers, enfermés sous la domination de la loi de Moïse, en attendant l'heure où la foi serait révélée. Ainsi, pour que nous devenions des justes par la foi, la Loi, comme un surveillant, nous a menés jusqu'au Christ. Et maintenant qu'est venu le temps de la foi, nous ne sommes plus sous la domination de ce surveillant. Car en Jésus Christ, vous êtes tous fils de Dieu par la foi. En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ ; il n'y a plus ni juif ni païen, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu'un dans le Christ Jésus. Et si vous appartenez au Christ, c'est vous qui êtes la descendance d'Abraham ; et l'héritage que Dieu lui a promis, c'est à vous qu'il revient.
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« En Jésus Christ, vous êtes tous fils de Dieu par la foi. » Oui le baptême nous a fait rentrer dans la famille de Dieu, nous sommes réellement les enfants du Père, et les frères et sœurs de Jésus Christ. Nous sommes dès lors des enfants adoptifs avec pleins droits. Mais quels enfants sommes nous ? Aimons-nous notre Père ? Aimons-nous Jésus ? Vivons-nous vraiment avec l’Esprit de Dieu ? Vivons-nous vraiment de la parole du Christ ? Ou bien voulons nous seulement avoir notre part d’héritage, comme un dû ?
Etre fils, faire partie de la famille cela implique certes des droits mais cela implique aussi des devoirs, non pas des devoirs d’obligation mais des devoirs d’amour, de respect, de reconnaissance….
Etre héritier, cela implique aussi des devoirs. Qu’allons-nous faire de la fortune dont Dieu nous gratifie ? Quelle fortune me direz-vous ? Mais le don de la vie déjà, et puis toutes les grâces dont il nous comble chaque jour, sans oublier sa parole, et l’Eglise notamment les sacrements ? Que faisons-nous de tout cela maintenant ? Car c’est déjà ici que nous en sommes les héritiers et que nous avons à en vivre ?
Certes nous aurons cet héritage en plénitude à notre mort, mais alors que dirons nous à Dieu devant la gestion de tout ce qu’il nous a donné ici bas ? Puissions-nous avoir conscience d’être adopté par le Roi des rois ! Et demander humblement la grâce de savoir nous conduire toujours en « fils de roi » et non en usurier ! En fils plein d’amour et non en profiteur ! Puissions-nous travailler comme le Christ, à l’œuvre du Père en ce monde !
Myriam de Gemma