Antoine de PADOUE

(v. 1195-1231) écrits

Saint, moine franciscain 

Aimer Dieu, son prochain et soi-même

 

Aime-toi, tel que Celui qui t'a aimé t'a fait. Méprise-toi, tel que toi tu t'es fait. Soumets-toi à ce qui est au-dessus de toi ; méprise ce qui est au-dessous de toi. Aime-toi de la même manière que t'a aimé Celui qui s'est livré pour toi. Méprise-toi, pour avoir méprisé ce que Dieu a fait et a aimé en toi...

Veux-tu garder Dieu toujours en ton esprit ? Regarde-toi tel que Dieu t'a fait. Ne va pas chercher un autre toi-même, ne te rends pas autre que ce que Dieu t'a fait. Ainsi tu auras toujours Dieu dans ton esprit.

Sermons pour le dimanche et les fêtes
(trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 222)

Les deux avènements du Seigneur

 

« Réjouissez-vous dans le Seigneur, je vous le redis : réjouissez-vous » (Ph 4,4). Double joie motivée par un double bienfait : le premier et le second avènement. Nous devons nous réjouir parce que le Seigneur, à son premier avènement, nous a apporté richesses et gloire. Nous devons nous réjouir encore parce que, à son second avènement, il nous donnera « la longueur des jours sans fin » (Ps 20,5). Comme le disent les Proverbes : « La longueur des jours est dans sa droite, et sa gauche tient les richesses et la gloire » (3,16). La gauche, c'est le premier avènement, avec ses richesses glorieuses, l'humilité et la pauvreté, la patience et l'obéissance. La droite, c'est le second avènement, avec la vie éternelle.

     Du premier avènement, Isaïe parle en ces termes : « Lève-toi, lève-toi ; revêts-toi de force, ô bras du Seigneur ; lève-toi comme aux jours antiques des siècles lointains. N'as-tu pas frappé l'orgueilleux, blessé le serpent ? N'as-tu pas desséché la mer et l'eau de l'abîme agité ? N'as-tu pas fait du fond de la mer une route, où devaient passer les délivrés ? » (51,9-10). Le bras du Seigneur, c'est Jésus Christ, Fils de Dieu, par qui et en qui Dieu a fait toutes choses... Ô bras du Seigneur, ô Fils de Dieu, lève-toi ; viens à nous de la gloire de ton Père, en prenant notre chair. Revêts-toi de la force de la divinité, pour lutter contre « le prince de ce monde » (Jn 12,31) et pour « chasser le fort », toi qui es « plus fort que lui » (Lc 11,21-22). Lève-toi, pour racheter le genre humain, comme tu as délivré, aux jours antiques, le peuple d'Israël de la servitude d'Egypte... Tu as séché la mer Rouge ; ce que tu as fait, tu le feras encore..., comme tu as tracé au fond de l'enfer la route où passent les rachetés.

     Du second avènement, le Seigneur parle en ces termes dans Isaïe : « Voici que je crée Jérusalem » — la Jérusalem céleste, formée des anges et des hommes — « dans l'allégresse, et son peuple dans la joie. Et je tressaillirai dans Jérusalem, je me réjouirai dans mon peuple, et il n'y aura plus ni pleurs ni cris » (65,18-19), parce que, comme il est dit ailleurs : « Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages » (25,8).

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints,
3e dimanche Avent
(trad. Bayart, Eds. Franciscaines 1944, p. 42)

« Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature » (Préface)

 

    Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont d'une seule substance et d'une inséparable égalité. L'unité est dans l'essence, la pluralité dans les personnes. Le Seigneur indique ouvertement l'unité de la divine essence et la trinité des personnes quand il dit : « Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ». Il ne dit pas « dans les noms » mais « dans le nom », par où il montre l'unité de l'essence. Mais il emploie ensuite trois noms, pour montrer qu'il y a trois personnes. 

    Dans cette Trinité se trouvent la suprême origine de toutes choses, la beauté très parfaite, la joie très bienheureuse. La suprême origine, comme le dit saint Augustin dans son livre sur la vraie religion, c'est Dieu le Père, de qui viennent toutes choses, de qui procèdent le Fils et le Saint Esprit. La beauté très parfaite, c'est le Fils, la vérité du Père, qui ne lui est dissemblable en aucun point, que nous vénérons avec le Père et dans le Père, qui est le modèle de toutes choses, parce que tout a été fait par lui et que tout se rapporte à lui. La joie très bienheureuse, la souveraine bonté, c'est le Saint Esprit, qui est le don du Père et du Fils ; et ce don, nous devons croire et tenir qu'il est exactement pareil au Père et au Fils. 

    En regardant la création, nous aboutissons à la Trinité d'une seule substance. Nous saisissons un seul Dieu : Père, de qui nous sommes, Fils, par qui nous sommes, Esprit Saint, en qui nous sommes. Principe, à qui nous recourons ; modèle, que nous suivons ; grâce, qui nous réconcilie.

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
(trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 160) 

« Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis »

 

       « Je suis le bon pasteur. » Le Christ peut dire à bon droit : « Je suis. » Pour lui, rien n'est passé ni futur ; tout lui est présent. C'est ce qu'il dit de lui-même dans l'Apocalypse : « Je suis l'alpha et l'oméga, le principe et la fin ; celui qui est, qui était et qui viendra, le Tout-Puissant » (Ap 1,8). Et dans l'Exode : « Je suis celui qui est. Tu diras aux fils d'Israël : ' Celui qui est m'a envoyé vers vous ' » (Ex 3,14). 

       « Je suis le bon pasteur. » Le mot « pasteur » vient du mot « paître ». Le Christ nous repaît de sa chair et de son sang, chaque jour, dans le sacrement de l'autel. Jessé, le père de David, a dit à Samuel : « Mon dernier fils est un enfant et il paît les brebis » (1S 16,11). Notre David à nous, petit et humble, comme un bon pasteur, paît aussi ses brebis... 

      On lit aussi dans Isaïe : « Comme un pasteur, il paîtra son troupeau ; dans ses bras il rassemblera les agneaux, il les portera dans son sein ; il portera lui-même les brebis mères (Is 40,11)... Le bon berger, en effet, quand il mène son troupeau au pâturage, ou qu'il l'en ramène, rassemble les tout petits agneaux qui ne peuvent pas encore marcher ; il les prend en ses bras, les porte en son sein ; il porte aussi les mères, celles qui doivent mettre bas ou celles qui viennent d'être délivrées. Ainsi fait Jésus Christ : chaque jour, il nous nourrit des enseignements de l'Évangile et des sacrements de l'Église. Il nous rassemble dans ses bras, qu'il a étendus sur la croix « pour réunir en un seul corps les enfants de Dieu qui étaient dispersés » (Jn 11,52). Il nous a recueillis dans le sein de sa miséricorde, comme une mère recueille son enfant.

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
(trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 140)

« Voici l'Époux ! »

 

Entre Dieu et nous régnait une grave discorde. Pour l'apaiser, pour ramener la bonne entente, il a fallu que le Fils de Dieu épouse notre nature... Le Père a consenti et a envoyé son Fils. Celui-ci, dans le lit nuptial de la Bienheureuse Vierge, a uni notre nature à la sienne. Telles ont été les noces que le Père a fait alors pour son Fils. Le Verbe de Dieu, dit Jean Damascène, a pris tout ce que Dieu avait mis en notre nature : un corps et une âme raisonnable. Il a tout pris pour me sauver tout entier par sa grâce. La Divinité s'est abaissée jusqu'à ce mariage ; la chair ne pouvait conclure un mariage plus glorieux. Des noces se célèbrent encore, quand survient la grâce du Saint Esprit, pour opérer la conversion de l'âme pécheresse. On lit dans le prophète Osée : « Je reviendrai à ma première épouse ; alors je me trouverai mieux qu'à présent » (cf 2,9). Et plus loin : « Elle m'appellera : mon époux, et non plus : mon maître. Et j'enlèverai de sa bouche les noms des idoles... Je ferai alliance avec eux... » (v. 18-20). L'époux de l'âme c'est le Saint Esprit, par sa grâce. Quand son inspiration intérieure invite l'âme à la pénitence, tous les appels des vices sont vains. Le maître qui dominait et ravageait l'âme, c'est l'orgueil qui veut commander, c'est la gourmandise et la luxure qui dévorent tout. Leurs noms mêmes sont enlevés de la bouche du pénitent... Quand la grâce se répand dans l'âme et l'illumine, Dieu fait alliance avec les pécheurs. Il se réconcilie avec eux... Alors se célèbrent les noces de l'époux et de l'épouse, dans la paix d'une conscience pure. Enfin, des noces se célèbrent au jour du jugement, quand viendra l'Époux, Jésus Christ. « Voici que vient l'Époux, est-il dit ; allez au-devant de lui. » Alors il prendra avec lui l'Église, son épouse. « Viens, dit saint Jean dans l'Apocalypse, je te montrerai l'épouse de l'Agneau. Et il me montra la sainte cité de Jérusalem, descendant du ciel. » (21,9-10)... À présent, nous ne vivrons dans le ciel que par la foi et par l'espérance ; mais après peu de temps, l'Église célèbrera ses noces avec son Époux : « Bienheureux ceux qui ont été appelés au festin des noces de l'Agneau. » (Ap 19,9)

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
(trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 238) 

Vous aussi vous rendrez témoignage 

 

Pentecôte est le mot grec qui veut dire « cinquantième ». Ce cinquantième jour, que fêtait le peuple juif, se comptait à partir du jour où on avait immolé l'agneau pascal ; et cela parce que, cinquante jours après la sortie d'Egypte, la Loi fut donnée sur le sommet embrasé du mont Sinaï. De même, dans le Nouveau Testament, cinquante jours après la pâque du Christ, le Saint Esprit descendit sur les apôtres et leur apparut sous la forme de feu. La Loi est donnée sur le mont Sinaï, l'Esprit sur le mont Sion ; la Loi sur le sommet de la montagne, l'Esprit au Cénacle. « Tous les disciples étaient réunis au même endroit. Soudain il se fit un grand bruit »... Comme le dit un psaume, « l'élan du fleuve réjouit la cité de Dieu » (45,5). Un grand bruit accompagne l'arrivée de celui qui venait enseigner les fidèles. Remarquez comme cela s'accorde avec ce que nous lisons dans l'Exode : « Le troisième jour, on entendit le tonnerre, on vit briller des éclairs, une épaisse nuée couvrit la montagne, des trompettes sonnaient avec force, et tout le peuple fut saisi de crainte » (19,16). Le premier jour fut l'Incarnation du Christ ; le deuxième jour fut sa Passion ; le troisième jour, c'est la mission du Saint Esprit. Ce jour arrive : on entend le tonnerre, il se fait un grand bruit ; des éclairs brillent -- les miracles des apôtres --; une épaisse nuée -- la componction du coeur et la pénitence -- couvre la montagne, le peuple de Jérusalem (Ac 2,37-38)...  « Il leur apparut alors comme des langues de feu. » Des langues, celles du serpent, d'Eve et d'Adam, avaient ouvert à la mort l'accès de ce monde... C'est pourquoi l'Esprit apparaît sous la forme de langues, opposant langues à langues, guérissant par le feu le venin mortel... « Ils se mirent à parler. » Voilà le signe de la plénitude ; le vase plein déborde ; le feu ne peut pas se contenir... Ces langues diverses sont les différentes leçons que nous a laissées le Christ, telles que l'humilité, la pauvreté, la patience, l'obéissance. Nous parlons ces langues diverses quand nous donnons au prochain l'exemple de ces vertus. Vive est la parole, quand parlent les oeuvres. Faisons parler nos oeuvres !

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
(trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 170)

Touchez-moi, regardez 

 

« Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi. » Il y a, je pense, quatre raisons pour lesquelles le Seigneur montre aux apôtres son côté, ses mains et ses pieds. Premièrement, pour prouver qu'il était vraiment ressuscité et nous enlever tout sujet de doute. Deuxièmement, pour que « la colombe », c'est-à-dire l'Église ou l'âme fidèle, établisse son nid dans ces plaies, comme « au creux du rocher » (Ct 2,14) et y trouve un abri contre l'épervier qui la guette. Troisièmement, pour imprimer dans nos coeurs, comme des insignes, les marques de sa Passion. Quatrièmement, pour nous avertir et nous demander d'avoir pitié de lui et de ne pas le transpercer de nouveau des clous de nos péchés Il nous montre ses mains et ses pieds : « Voici, dit-il, les mains qui vous ont façonnés (cf Ps 118,73) ; voyez comme les clous les ont transpercés. Voici mon coeur, où vous êtes nés, vous les fidèles, vous mon Église, comme Eve est née du côté d'Adam ; voyez comme la lance l'a ouvert, afin que vous soit ouverte la porte du Paradis, que tenait fermée le Chérubin de feu. Le sang qui a coulé de mon côté a écarté cet ange, a émoussé son glaive ; l'eau a éteint le feu (cf Jn 19,34)... Écoutez avec soin, recueillez ces paroles, et vous aurez la paix avec vous. »

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
(trad. Eds. Franciscaines 1944, p. 139

« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras »

 

      « Sur ta parole, je jetterai le filet. » C'est sur l'ordre de la grâce céleste, de l'inspiration surnaturelle, qu'il faut tendre le filet de la prédication. Sinon, le prédicateur jette en vain les lignes de ses paroles. La foi des peuples est obtenue non par des discours savamment composés, mais par la grâce de la vocation divine... O fructueuse humilité ! Quand ceux qui jusque là n'avaient rien pris se fient à la parole du Christ, ils ramènent une multitude de poissons...

      « Sur ta parole, je jetterai le filet. » Chaque fois que je l'ai jeté de moi-même, j'ai voulu garder pour moi ce qui t'appartient. C'est moi que j'ai prêché, et non toi ; mes paroles et non les tiennes. C'est pourquoi je n'ai rien pris. Ou, si j'ai pris quelque chose, ce n'est pas du poisson, mais des grenouilles, bonnes à bavarder mes louanges...

      « Sur ta parole, je jetterai le filet. » Lâcher le filet sur la parole de Jésus Christ, c'est ne s'attribuer rien à soi-même mais attribuer tout à lui ; c'est vivre conformément à ce qu'on prêche. Alors on prend une énorme quantité de poissons

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
(trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 187 rev.)

« Fais lever sur nous la lumière de ta face » (Ps 4,7)

 

      De même que cette pièce d'argent porte l'image de César, ainsi notre âme est à l'image de la Sainte Trinité, selon ce qui est dit dans un psaume : « La lumière de ta face est empreinte en nous, Seigneur » (4,7 Vulg)... Seigneur, la lumière de ta face, c'est-à-dire la lumière de ta grâce qui établit en nous ton image et nous rend semblables à toi, est empreinte en nous, c'est-à-dire imprimée dans notre raison, qui est la plus haute puissance de notre âme et qui reçoit cette lumière comme la cire reçoit la marque d'un sceau. La face de Dieu, c'est notre raison ; car de même qu'on connaît quelqu'un à son visage, ainsi Dieu nous est connu par le miroir de la raison. Mais cette raison a été déformée par le péché de l'homme, car le péché rend l'homme opposé à Dieu. La grâce du Christ a réparé notre raison. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit aux Éphésiens : « Renouvelez votre esprit » (4,23). La lumière dont il est question dans ce psaume c'est donc la grâce, qui restaure l'image de Dieu empreinte en notre nature... 

Toute la Trinité a marqué l'homme à sa ressemblance. Par la mémoire, il ressemble au Père ; par l'intelligence, il ressemble au Fils ; par l'amour, il ressemble au Saint Esprit... Lors de la création, l'homme a été fait « à l'image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,26). Image dans la connaissance de la vérité ; ressemblance dans l'amour de la vertu. La lumière de la face de Dieu c'est donc la grâce qui nous justifie et qui révèle de nouveau l'image créée. Cette lumière constitue tout le bien de l'homme, son vrai bien ; elle le marque, comme l'image de l'empereur marque la pièce d'argent. C'est pourquoi le Seigneur ajoute : « Rendez à César ce qui est à César. » Comme s'il disait : De même que vous rendez à César son image, ainsi rendez à Dieu votre âme, ornée et marquée de la lumière de sa face.

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
(trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 249) 

« Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : ' Je le veux, sois purifié ' »

 

      Oh, que j'admire cette main ! Cette « main de mon Bien-Aimé, d'or rehaussé de pierreries » (Ct 5,14). Cette main dont le contact délie la langue du muet, ressuscite la fille de Jaïre (Mc 7,33 ;5,41) et purifie le lépreux. Cette main dont le prophète Isaïe nous dit : « Elle seule a fait tous ces prodiges ! » (66,2) 

      Étendre la main, c'est donner un présent. Ô Seigneur, étends ta main — cette main que le bourreau étendra sur la croix. Touche le lépreux et fais-lui largesse. Tout ce que ta main touchera sera purifié et guéri. « Il toucha l'oreille de Malchus, dit saint Luc, et le guérit » (22,51). Il étend la main pour accorder au lépreux le don de la santé. Il dit : « Je le veux, sois guéri » et aussitôt la lèpre est guérie ; « tout ce qu'il veut il le fait » (Ps 113B,3). En lui, rien ne sépare vouloir et accomplir. 

      Or, cette guérison instantanée, Dieu l'opère chaque jour dans l'âme du pécheur par le ministère du prêtre. Le prêtre a un triple office : il doit étendre la main, c'est-à-dire prier pour le pécheur et avoir pitié de lui ; il doit le toucher, le consoler, lui promettre le pardon ; il doit vouloir ce pardon et le donner par l'absolution. Tel est le triple ministère pastoral que le Seigneur confie à Pierre quand il lui dit par trois fois : « Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21,15s).

Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints
(trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 71)