COMMUNION DES SAINTS
Introduction
A chaque fois que nous prions avec le credo nous disons :
« Je crois au Saint Esprit, à la sainte Eglise Catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la vie éternelle. »
La question qui se pose est de savoir quelle importance nous attachons à cet article de foi ? Est-il clair pour nous ou reste-t-il encore flou en nous ?
Reconnaissons le, nous ne savons pas toujours très bien nous situer face à la communion des saints, ni comment la vivre exactement, alors elle reste pour nous une belle phrase remplie souvent d’espérance en un au delà, mais qui ne nous rejoint guère dans notre vie quotidienne. Pourtant la communion des saints est vraiment quelque chose de tangible dans la vie du croyant. Elle est le ciment d’amour entre toutes les âmes de Dieu.
Et ce n’est pas pour rien que l’Eglise termine le credo en reliant le Saint Esprit, l’Eglise Sainte et la communion des saints avec la rémission des péchés et la Résurrection du Christ. En effet tout est lié. L’Eglise est le Corps du Christ, chaque âme en est un membre à part entière, l’Esprit Saint relie les âmes entre elles et au Christ, c’est en ce sens que l’Eglise est sainte ; car il suffit de regarder notre pauvre condition humaine pour se rendre compte du péché de l’humanité, péché dont la résurrection du Christ nous libère pour nous conduire à la vie éternelle. Nous allons donc aborder la question de la communion des saints en tenant compte de chacun de ses paramètres.
Dès les premiers siècles, L’Eglise catholique a accordé une importance certaine au culte des saints. On l’a parfois accusée, au cours de son histoire, d’en avoir trop fait dans ce domaine. Entre 1962-1965, le Concile Vatican II a repris cette délicate question du culte des saints.
Voici un extrait de ce qui y est dit pour bien remettre les choses à leur véritable place :
« Les responsables de l’Eglise doivent enseigner aux fidèles que le culte authentique des saints ne consiste pas tant à multiplier les actes extérieurs, mais plutôt à pratiquer un amour fervent et effectif, cherchant, pour notre plus grand bien et celui de l’ Eglise à fréquenter les saints pour les imiter, pour nous unir à eux, pour avoir part à leur sort, à obtenir le secours de leur intercession ». (Extraits de la Constitution sur l’Eglise ; n°51-directives pastorales)
Nous voyons bien là que le culte des saints n’est pas un refuge bon marché. Plus nous nous y engageons et plus nous sommes appelés à nous remettre en question, dans la vérité et l’humilité devant Dieu, dans notre réponse à l Amour de Dieu pour nous !
Prenons aussi le temps de noter ici que l’expression communion des saints est bien au pluriel. Ce n’est pas anodin. L’Eglise, c’est l’ensemble de tous les croyants, et non pas d’un ou deux seulement. Certes nous avons plus ou moins d’affinité avec un saint ou l’autre. Certains d’entre nous dirons, « Moi je suis avec Saint François », d’autres diront « moi je suis avec Saint Jean ou Saint Paul » . Et cela n’est pas mauvais en soi, mais attention, la communion des saints ne se limite pas à cela, elle touche à tous les saints sans exception ! C’est auprès de tous les saints que nous pouvons et que nous avons à apprendre à grandir dans l’amour de Dieu et des autres.
La communion des saints est un merveilleux cadeau d’amour de Dieu, alors prenons le temps non seulement de recevoir ce cadeau, mais surtout de l’ouvrir et puis apprenons à nous en servir, apprenons à en vivre !
Que signifie la «communion des saints » ?
Généralement par le mot « saints » nous désignons tous ceux qui étant morts sont inscrits au calendrier des saints, à ce titre nous sommes tous capables d’en nommer plusieurs tels que saint François d’Assise, saint Christophe, saint Joseph, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus …… la liste peut être très longue. en ce sens, les saints sont des hommes et des femmes comme nous, mais qui ont répondu à l'appel de Dieu par le don total d'eux-mêmes. Il y a eu des saints à toutes les époques. Ils ont eu des vocations et des personnalités très différentes, des vies courtes ou longues, des vertus particulières et diverses.
Mais nous sommes-nous demandé ce qui a vraiment fait que ces gens qui sont nés pécheurs comme chacun de nous aient pu devenir saint un jour ? Nous sommes nous demandé si cela pourrait être possible pour nous aussi ?…. Ou alors serait-ce seulement réservé à une élite ….prédestinée ?
Et puis le mot « saints » ne concerne-t-il que les morts ou l’Eglise l’utilise t’elle aussi pour les vivants ? Ne parlons nous pas dans le credo de l’ «Eglise Sainte » ? Pourtant lorsque nous regardons autour de nous, nous voyons bien que nous sommes tous pécheurs, alors pourquoi parler de la sainteté de l’Eglise, donc de ses membres que nous sommes ?
En fait si nous lisons les actes des apôtres, nous nous apercevons que dès le début, les apôtres parlent de la sainteté de l’Eglise, Saint Paul appelle « saints » les disciples de Jésus :
« Vous n'êtes plus étrangers ni passants comme naguère mais plutôt vous êtes compatriotes à même pied d'égalité que les saints et membres de l'héritage de la maison de Dieu, construite sur la fondation des apôtres et prophètes et avec Jésus-Christ lui-même comme «Pierre Angulaire » (Ephésiens 2:19-20).
Ainsi Paul appelait saints tous les croyants fervents, qui participaient aux sacrements tels que le baptême et l’eucharistie et qui, de ce fait, étaient en communion les uns avec les autres dans une même sanctification reçue de Jésus. Pourtant il ne se fait pas d’illusion sur la faiblesse des nouveaux disciples. Combien de fois ne devra-t-il pas se fâcher notamment contre les Corinthiens, où même les Galates ? S’il les nomme ainsi, c’est qu’il sait que tout homme est un saint en puissance puisque le mal, le péché, ont été vaincus par la mort et la résurrection du Christ. Il sait et enseigne que ce ne sont pas seulement les œuvres qui sauvent mais le sacrifice de Jésus, fils unique de Dieu … Et c’est dans cette optique qu’il appelle tous et chacun à la communion des saints c’est à dire à la charité fraternelle entre tous les croyants,
Ainsi donc nous nous apercevons que dans un premier temps la communion des saints était une relation entre croyants vivants, mais bientôt, la mort touchent les disciples, et la question se pose : que deviennent ceux qui sont morts avant le retour du Christ ? Car pour les croyants de cette époque le retour du Christ ne pouvait être qu’éminent ! Mais voilà la mort touche beaucoup d’entre eux, notamment à travers toutes les persécutions romaines … Alors tous ces « saints » que sont-ils devenus, maintenant que les voilà morts ? La réponse n’est pas difficile à trouver, Jésus lui même l’a déjà amorcée, notamment lorsqu’il parle sur la montagne avec Moise et Elie lors de la transfiguration, il permet alors aux apôtres de comprendre que les morts sont bien vivants au Royaume de Dieu. (Mc 9:4). Ainsi le dit il aussi lors de la Passion au bon larron lorsqu’il lui affirme :
« aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43)
Et puis Jésus n’a-t-il pas également affirmé que
«Dieu n'est pas le Dieu des morts mais plutôt des vivants». Marc 12:26-27 .
C’est d’ailleurs cette foi même en la résurrection qui donnera aux premiers chrétiens, le courage d’affronter toutes les épreuves des persécutions. Ainsi, très tôt dans l’église la communion des saints n’est pas seulement une communion avec les vivants de la terre mais aussi une communion avec les vivants du ciel …
La communion des saints a cela de merveilleux qu’elle rassemble dans l’unité tous les enfants de Dieu sans rien altérer de leurs différences. Nous sommes tous dispersés à travers le monde mais aussi à travers le temps, nous avons bien des diversités culturelles et identitaires personnelles ; et tout cela au lieu d’être obstacle est comme autant de richesses qui fait la grandeur du Royaume de Dieu. Nous comprenons alors que vivre la communion des saints ce n’est pas vouloir être comme un autre saint, mais trouver notre propre sainteté au travers de celle des autres. Chaque âme est unique devant le Père, donc chaque saint aussi est unique !
L’Eglise catholique d’aujourd’hui continue dans cette foi à la communion entre ceux qui vivent sur terre et ceux qui vivent au ciel et par conséquent avec ceux qui sont encore en purification au purgatoire.
Mais faisons ici une petite parenthèse pour parler de la mort et de ce qui nous attend au-delà, cela est important pour pouvoir ensuite mieux saisir comment vivre concrètement la communion des saints
La mort et après ….
La bible et l’Eglise enseigne sans aucun doute possible que le paradis, le purgatoire et l’enfer existent bel et bien. Pour le paradis, nul n’y fait opposition, nous espérons tous y être un jour.
Mais pour ce qui est du purgatoire, beaucoup le mettent en doute, parce que ce mot ne se trouve pas dans la bible explicitement. Pourtant qu’on le veuille ou non, que cela nous plaisent ou non, il existe ! Généralement nous le voyons comme une punition. Combien de fois n’avons nous pas entendu dire : « Celui là il et bon pour le purgatoire ! » ou encore : « Avec tout ce qu’elle a fait, elle en a pour un bon bout de temps au purgatoire ! »… Mais c’est une erreur de percevoir le purgatoire comme une punition, une prison à l’image de notre justice humaine. Le purgatoire n’est pas à prendre comme une prison, mais comme un bain purificateur, un bain qui nous soigne de toutes nos souillures. Il y a là une grande différence ….entre la répression et la guérison !
Mais alors une question se pose : pourquoi avons-nous besoin d’être purifiés puisque le Christ est mort pour nos péchés ? Son sacrifice ne serait-il donc pas suffisant ? Si, le sacrifice du Christ est suffisant pour nous ouvrir les portes du paradis, sans cela nul n’y aurait accès.
Cependant, lorsque nous lisons Saint Paul dans son épître aux Colossiens nous voyons qu’il écrit :,
« Je trouve désormais ma joie dans les souffrances que j’endure pour vous et ce qui manque aux détresses du Christ, je l’achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l’Église. ».
Le sens de ce passage est évident, et il signifie que les souffrances du Christ bien que subies entièrement pour le rachat de nos péchés, nous laissent la possibilité de nous associer aux souffrances de la Croix (Col 1 :24). C’est là un mystère d’amour incroyable que de pouvoir s’associer en tant que « co-médiateur », non seulement de notre propre salut, mais plus particulièrement encore du salut de ceux qui n’ont pas eu la chance de connaître l’Évangile. Dieu désire le salut de tous les hommes et qu'ils parviennent à la connaissance de la Vérité (1 Tim 2 :4) . L’amour de Dieu pour chacun de ses enfants est en effet si grand qu’il les appelle à vivre concrètement de son amour, dans son amour ! Il ne fait pas de nous des assistés, mais des assistants, plus encore des enfants biens aimés ayant des droits … et des pouvoirs !
Malheureusement aujourd’hui, c’est une réalité que nous oublions facilement, ou que nous escamotons, car nous ne voulons pas être trop dérangés dans notre conception de notre bonheur. Aussi, lorsque nous mourrons, bien souvent nous n’avons pas eu vraiment le temps non seulement de regretter toutes nos fautes, afin qu’elles nous soient pardonnées, et de plus tous nos péchés, même s’ils ont été pardonnés, ont causé un tort à nos frères et sœurs, une blessure dans l’amour ; blessure que nous n’avons pas toujours su ou pu réparer de notre vivant, tout cela forme alors comme autant de taches sur notre cœur. Matthieu nous montre bien cela quand il écrit.
«Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis ; mais quiconque aura parlé contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l'autre.». (Mat 12:32)…
Si le purgatoire n’existe pas alors, la dernière partie de cette parole de Jésus n’a aucun sens.
Ainsi donc l’Eglise nous enseigne que nous devons prier les uns pour les autres, que cela n’est pas seulement une possibilité, si j’en ai le cœur ou l’envie , mais que c’est un réel devoir de charité. Saint Paul disait :
« Portez les fardeaux les uns des autres et accomplissez ainsi la Loi du Christ » (galates 6/2).
Généralement nous limitons cette phrase au monde des vivants mais il concerne aussi l’au-delà, car le Royaume de Dieu est UN, l’Eglise est UNE… et les âmes du purgatoire ont besoin de notre aide. Au catéchisme nous apprenons qu’il y a deux sortes de peines dues aux péchés : la peine éternelle de l’enfer, qui est la damnation et la peine temporelle qui correspond à la réparation du purgatoire. L’absolution donnée par le prêtre dans le sacrement de réconciliation nous évite la peine éternelle mais elle ne dispense pas de réparer le mal fait à Dieu, à l’Eglise et à soi même par notre péché. En effet, si l’âme ne porte plus le péché, car elle en est pardonnée, il n’en reste pas moins que ses fautes ont occasionné bien des dégâts matériels parfois, affectifs et spirituels la plupart du temps. Aujourd’hui nous avons tendance à tout relativiser, nous faisons de Dieu un « papa gâteau » passant tout, mais nous oublions aussi qu’il est saint, et qu’il est juste et que sa sainteté et sa justice ne peuvent s’accommoder de souillures. D’une manière ou d’une autre que nous le voulions ou pas, nous aurons besoin de nous purifier de tout cela et de rétablir ainsi, dans l’amour, l’équilibre du Royaume.
Peut être certains d’entre nous vont se demander quelle prière faire pour les âmes du purgatoire. Toute prière est bonne, tant qu’elle est faite avec le cœur. Mais il n’en reste pas moins que le meilleur est l’offrande du sacrifice même du Christ qui est l’Eucharistie. Et tant qu’a faire dire une messe pour un défunt autant y participer aussi (à moins d’une réelle impossibilité). La communion en effet c’est chacun de nous qui sommes appelés à la vivre, nous ne pouvons pas nous contenter de déléguer les autres pour cela !
Ainsi donc pour accéder auprès de Dieu, le « trois fois saint », le « toute pureté », le tout amour, il faut que notre cœur aussi soit débarrassé de toutes ses taches, c’est pourquoi il doit être « lavé ». Le passage du purgatoire sert à cela. L’âme au purgatoire est comme un malade qui est sur la table d’opération ; elle ne peut rien pour elle même, sinon se laisser faire par le chirurgien et ses aides. On comprend mieux ici l’importance de se convertir dès ici bas ! En effet tout ce qui n’aura pas été réparé ou purifié sur terre devra l’être dans l’au-delà.
C’est ce que Paul signifie lorsqu’il écrit aux hébreux :
"En effet, notre Dieu est un feu consumant » (Hébreux 12./29)
C’est ce que nous pouvons comprendre aussi dans les béatitudes qui affirment :
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »( Matthieu 5/8)
Dieu nous ayant créés à son image, veut nous voir grandir dans cette ressemblance, lui le tout amour et le « toute sainteté », nous veut saints, nous appelle à être saints. Inutile d’être un grand psychologue, pour voir que nous avons tous bien du mal à avancer sur ce chemin , et lorsque nous arrivons au terme de notre vie ici bas , c’est donc avec tout un poids de manque d’amour et d’infidélité que nous nous présentons dans la vérité devant notre Seigneur . Que se passe-t-il alors ? Dieu nous attend-il avec une balance pour mesurer notre péché et nous « matraquer » ensuite ? Non, loin de là, il est amour, il veut que nous vivions éternellement auprès de lui, mais justement, c’est son amour pour nous que nous voyons clairement ainsi que tout notre propre manque d’amour ; alors, point n’est besoin de matraque. Non, la lumière est là, la vérité se fait et le besoin de nous purifier, afin de correspondre enfin à celui qui nous a tant aimé, nous fait désirer la purification, non comme une pénitence, mais comme un grand bain purificateur ! Ce n’est pas Dieu qui punit, c’est l’âme elle même qui demande à être purifiée afin de pouvoir rejoindre Celui qu’elle aime. Lorsque l’âme a enfin été purifiée de toute souillure, de tout manquement, alors elle peut accéder au paradis, c’est dire à la plénitude avec Dieu auprès de Dieu.
Est-ce à dire qu’alors il n’existe plus qu’elle et Dieu ? Non, Dieu est amour il a créé des âmes pour l’amour et ces âmes ne pourraient aimer Dieu si elles ne s’aimaient pas entre elles, puisque toutes sont au même titre créatures de Dieu, élevées même par le Christ à la dignité d’enfants de Dieu ! On comprend donc que les âmes au ciel vivent une communion d’amour entre elles. Mais en est-il de même avec les âmes de la terre ? Oui, pour la simple raison qu’il n’y a qu’une seule et même création de Dieu.
Certes nous ne pouvons de notre vivant avoir accès à l’au delà, mais il n’en reste pas moins que la terre et le ciel font partie d’un tout qui est le royaume de Dieu. De même que nous pouvons communiquer avec Dieu et que Dieu communique avec nous, de même les âmes de l’au-delà peuvent vivre une communion d’amour avec nous et nous avec elle. Le tout est de bien discerner qu’elle est cette relation d’amour exactement, c’est ce que nous essaierons de voir plus loin. Il n’y a pas deux « Eglises » celle du ciel et celle de la terre mais bien une seule. Que l’homme soit mort ou vivant n’affecte en rien son appartenance à L’Eglise de Dieu car Dieu est en dehors du temps. Notre vie ici, n’est qu’une courte étape dans notre relation éternelle à Dieu, même si nous n’en avons pas toujours conscience.
Comment avancer sur le chemin de la sainteté ?
Si donc je suis appelée par Dieu à être saint, comme d’autres l’ont été avant moi, c’est donc que pour Dieu c’est possible, et c’est que Lui va m’en donner la grâce …. On ne voit pas en effet Dieu demander quelque chose à quelqu’un sans en même temps lui en donner les moyens. Alors vient une question … pourquoi y a t-il apparemment si peu de saints dans notre société ?
Tout d’abord quand nous utilisons ce mot, généralement nous y mettons le sens de « perfection », de « sans faute », « sans défaut »... ce qui d’entrée de jeu nous met hors de course… nous avons tant de limites, tant de failles humaines, alors nous disons : « à quoi bon ? De toutes façons je n’y arriverai jamais !» Mais c’est justement là que nous faisons une belle erreur, Dieu ne nous dit pas « d’être » saints mais de le « devenir » ! Ce qui signifie bien que je ne le suis pas encore ; mais que la route m’est ouverte si moi je veux bien l’emprunter, la suivre. Un saint est donc quelqu’un « en devenir ».
Il est rare que les saints soient reconnus de leurs vivants comme tels, c’est après leur mort que toute leur vie prend couleur de sainteté, non parce que l’on aurait occulté les défauts mais entre autre parce que le recul permet de voir les choses plus clairement. Cependant dans certains cas comme Mère Thérèsa ou Padre Pio, les croyants ont vu la marque de la sainteté en eux de leur vivant, par l’amour extrême qui emplissait leur vie !
Par ailleurs quand nous regardons la vie de grands saints, il faut bien le reconnaître ils ont souvent été de beaux chenapans dans leur jeunesse …il suffit de lire leur vies pour s’en rendre compte. Il devient donc évident que n’importe qui peut prendre ce chemin un jour s’il le désire, avec la grâce de Dieu. Pour cela, il lui faut, comme on dit « se décider pour Dieu » cela nécessite, c’est vrai, une grâce de conversion, mais tous, nous sommes appelés à nous convertir, et à nous convertir sans cesse pour adhérer de plus en plus à la parole et à l’amour du Seigneur pour nous. Et Dieu veut nous faire cette grâce à tous ! Seulement y croyons-nous suffisamment ? En fait, c’est la sainteté de Dieu elle même qui est rayonnante et qui se communique à tous ceux qui se tournent vers Lui. Jésus est le « saint de Dieu » (Mc 1, 24)., c’est en lui que nous devenons saints car, Il s'est sacrifié pour que les hommes soient saints (Jn 17, 19)..
Bien souvent nous faisons cette erreur de croire que pour devenir saints il faut faire preuve de volonté propre, de courage, d’abnégation, de renoncer aux bonheurs de la vie… Vu comme cela effectivement nous n’irons pas loin, car nous ne pouvons rien dans le monde spirituel de par notre propre volonté, il nous faut la grâce de Dieu, c’est à dire qu’il nous faut vraiment apprendre à nous appuyer sur Lui pour notre conversion (comme nous nous appuyons sur notre médecin, lorsque nous sommes malades et que nous voulons guérir !)
Avancer sur le chemin de la conversion, sur le chemin de la sainteté, c’est se laisser faire par Dieu. C’est lui confesser notre faiblesse et attendre guérison de sa main ; et même si cela n’exclut pas une sorte de force, de volonté, (par exemple pour lutter contre un défaut personnel) cela inclut surtout l’humilité de reconnaître sa faiblesse. Le premier pas de la sainteté se trouve dans la vérité humble qui reconnaît son état et affirme aussi son désir de grandir, non par ses propres moyens (puisque nous avons reconnu que nous sommes trop faibles pour cela) mais par la miséricorde de Dieu. Un saint c’est avant tout quelqu’un qui accepte de se laisser pétrir par Dieu comme celui-ci l’entend, afin de pouvoir correspondre à Sa Parole, à Son Amour à travers la vocation propre qui lui sera révélée au fur et à mesure de son cheminement !
Et voilà la relation à l’Eglise qui se fait jour. Jusque là, nous aurions pu croire que le saint existe dans sa relation propre et unique à Dieu. Eh bien non ! La sainteté ne peut s’inscrire que dans la relation au Corps du Christ qu’est L’Eglise ; car on ne peut tout simplement pas aimer Dieu sans aimer les autres. Le saint est donc quelqu’un qui va , non seulement cheminer vers Dieu selon sa parole, mais encore vers ses frères et sœurs , non comme un supérieur , car il mesure de plus en plus, au fil de son cheminement qu’il ne vaut rien par lui même, mais comme un serviteur, comme quelqu’un qui dans l’amour ne pense qu’à aider l’autre, aussi bien dans sa vie courante que dans sa relation à Dieu . Ainsi donc, si le saint renonce à certains plaisirs et commodité de la vie qu’offre notre société, ce n’est pas par « mauvaise abnégation » , mais plus par souci d’aimer l’autre avant lui même. Cessons donc de voir le chemin de la sainteté comme une austérité impossible à supporter. Dieu de toute façon ne nous demandera jamais plus que nous ne pourrions supporter ! Nous voyons bien ici que pour être saint, il faut être en communion : communion avec Dieu, communion avec les autres , et comme la création n’est qu’une, cela signifie aussi que notre communion se vit non seulement avec les vivants de la terre mais encore avec les vivants du ciel, qu’ils soient en purgatoire ou au paradis.
Ainsi donc le maître mot de la sainteté est l’amour, l’amour de Dieu et l’amour des autres, amour qui ne peut se vivre que dans la vérité et l’humilité de la reconnaissance de notre propre faiblesse et dans la foi en la grande miséricorde de Dieu qui peut tout en celui qui croit en Lui. Dire que l’on désire être saint, ne procède par de l’orgueil, mais au contraire est l’acceptation de rentrer concrètement, au sein de la vie de tous les jours, dans le chemin de l’humilité et du don de soi à Dieu et aux autres.
On peut faire un tas de choses et de bonnes choses pour Dieu et pour l’Eglise, mais on ne sera jamais saint si d’abord on ne se laisse pas faire par Dieu. Vivre dans la sainteté est un chemin exigeant, comme tout chemin d'amour, nécessitant persévérance, fidélité et confiance en Dieu. Cela n'est sûrement pas réservé à une élite mais, au contraire, proposé à tous, pour le plus grand bonheur des hommes et la plus grande gloire de Dieu
Comment vivre la communion des saints ?
L’être humain est fait pour vivre en relation avec les autres. Il est fait pour aimer et être aimé, c’est le fond même de la nature humaine, et c’est dans cette ligne que s’inscrit la communion des saints, même si nous n’en n’avons pas toujours conscience. Dans la communion des saints, si nous essayons de recevoir le meilleur des autres, nous sommes aussi appelés à leur donner le meilleur de nous mêmes, et c’est ainsi que nous apprenons peu à peu à vivre dans l’amour de Dieu et à le rayonner un peu plus chaque jour. La communion des saints, nous lie vraiment les uns aux autres et cela indépendamment de notre situation humaine. Ainsi, même si nous sommes parmi les plus privés d’amour, d’amitiés dans notre vie courante, nous pouvons en réalité être les plus comblés intérieurement ! La communion des saints nous fait cohabiter avec une multitude d’âmes qui nous sont autant de frères de sœurs et d’amies que nous n’aurions jamais sur terre. Cela peut faire sourire, mais c’est pourtant une réalité tangible qui mérite vraiment d’être vécue. Cependant elle ne se vivra pas au niveau cérébral. Nous pourrions lire toutes les vies de saints et tous leurs écrits, si cela devait rester au niveau de notre intellect, ce ne serait pas source de communion. Il faut vivre cette rencontre avec le cœur, c’est à dire lire la vie ou les écrits des saints en apprenant à saisir intérieurement ce qu’ils veulent nous dire à nous personnellement ! Alors la relation s’installe peu à peu et la communion devient réelle et vivante !
Vient alors une question : quel est le rôle des saints dans ma vie ? Qu’est-ce que je peux vivre exactement avec eux ? Car enfin, il ne faudrait pas que la relation de vie de foi que j’ai avec eux supplante celle de Jésus qui est notre seul et unique sauveur !
Les saints sont liés à Jésus très intimement, de par la grâce de l’amour ils aident l’Eglise à se sanctifier. Ils l’aide de différentes manières mais principalement par l’intercession. Nous pouvons les prier sans crainte. Parfois Dieu leur permet d’agir plus concrètement comme dans l’obtention d’une guérison, par exemple, ou encore par une apparition. Il y a quelques temps ici en Polynésie, nous avons eu la chance de recevoir les reliques de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, et nombreux sont ceux qui ont ressenti et vécu des grâces obtenues par celle qui sur terre disait :
« Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. »
Seulement rappelons nous que ces grâces ne nous sont accordées que pour notre édification soit personnelle soit de communauté d’église, en aucun cas cela ne se peut pour notre petit plaisir personnel ou notre curiosité humaine !
Prier les saints c’est aussi rendre gloire à Dieu, pour son œuvre de miséricorde et d’amour dans leurs vies…. Et dans la notre à travers eux. Cela implique donc, normalement, une reconnaissance concrète de Dieu dans notre vie de tous les jours par un plus grand accord à la parole de l’Evangile. Rentrer dans la communion des saints, c’est rentrer plus profondément et concrètement dans la communion de l’Eglise, et du Christ !
Bien sûr nous pouvons prier Dieu directement sans jamais passer par les saints ; mais pourquoi se priver de l’aide de nos frères et sœurs aînés sur le chemin de la foi, alors que Dieu lui même leur permet de nous aider ? Il n’y a rien à craindre, les saints ne feront jamais autre chose que de nous conduire vers Jésus, c’est lui le seul Seigneur et le seul sauveur. Les saints sont des âmes sauvées par la miséricorde du Christ, jamais ils ne se conduiront en dehors de cette reconnaissance éternelle envers leur unique Seigneur et Sauveur !
On comprend aisément ce que la communion signifie avec les vivants de la terre puisque cela s’inscrit dans une logique d’entraide et de service mutuel, mais qu’en est –il exactement avec les saints de l’au delà ? Puis-je leur rendre service ? Et eux peuvent ils me rendre service aussi ? Et si oui quels sont ces services !
Nous avons vu que après la mort soit les âmes sont au paradis, soit elles sont au purgatoire (nous ne parlons pas ici de l’enfer qui est un tout autre domaine, qui nécessiterait un autre dossier)
Les âmes qui sont au paradis, ont tout en plénitude, je ne peux donc rien leur apporter puisqu’elles ne manquent absolument de rien. Par contre pour les âmes qui sont au purgatoire, je peux leur apporter mon aide notamment par la prière, par le jeûne et les sacrifices vécus comme autant d’acte d’amour envers elles et envers Dieu.
Dans le deuxième livre des Maccabbées (2 Mc 12:43-46), on peut lire :
«c’est une sainte et brillante pensée que de prier pour les morts pour qu’ils puissent être sauvés de leur péché».
De tout temps les croyants ont su qu’ils pouvaient prier pour les morts et ils s’y sont appliqués. Aujourd’hui, pris par le rythme effréné de notre civilisation de consommation, et d’apparence, préoccupés surtout de notre temps présent, nous oublions cela facilement, pourtant nous aussi un jour nous mourrons et sans aucun doute aurons nous besoin des prières des vivants ! Mais le feront-ils encore pour nous, si nous ne leur en avons pas montré l’exemple ? Le feront-ils s’ils ne savent pas que cela est possible… efficace et salutaire ?
Depuis les premiers temps de l'Eglise, les chrétiens prient pour les morts et offrent l'Eucharistie pour les défunts; c’est une aide spirituelle, un acte inscrit dans l’amour. N’oublions jamais que c’est l’amour qui est source de vie .C’est l’énergie même de la vie avec Dieu. Aucun sacrifice, aucun jeûne, aucune prière sans amour ne saurait être efficace. On ne prie pas pour les âmes du purgatoire simplement parce qu’on le doit, mais parce que l’on aime, que l’on veut aider, soulager. Il est bon, de savoir qu’une âme au purgatoire ne peut plus faire par elle même œuvre de pénitence, de conversion ,elle est en état de purification et ne peut qu’attendre que cette purification se fasse en elle. Tant que l’âme est sur la terre, elle a ce pouvoir de poser des actes de conversion pour elle même, mais aussi pour les autres. L’amour de Dieu n‘a pas de frontière ! Ainsi donc tout ce que je pourrai faire et offrir à Dieu par amour, et avec amour pour les âmes du purgatoire leur profitera. Elles ont besoin de cela, elles attendent cela. Ne voyant pas le monde de l’au-delà nous n’en avons bien souvent pas conscience, et comme ici bas nous ne nous laissons toucher bien souvent que par ce que nous voyons et entendons, nous n’imaginons même pas l’aide qu’elles attendent de nous. C’est d’autant plus dommage que ces mêmes âmes peuvent aussi beaucoup pour nous. Généralement nous avons tendance à penser que parce qu’elles sont au purgatoire, elles sont « moins bien que nous » . Erreur ! Elles sont bien plus proches de Dieu que nous même ne le sommes. Elles passent la « dernière ligne droite pour aller au ciel » et parce qu’elles sont proches de Dieu, elles sont aussi capables d’aimer. Elles aiment les autres âmes qui sont avec elles au purgatoire et se réjouissent pour celles qui atteignent enfin la félicité divine, elles aiment aussi toutes celles qui sont encore sur terre et intercèdent pour elles ! L’âme du purgatoire est une âme aimante, et parce qu’elle est aimante, elle est écoutée de Dieu. Ainsi donc, tout ce que l’on peut faire pour une âme du purgatoire en vérité dans l’amour nous revient en grâce. Précisons ici que cela doit être acte d’amour, donc acte gratuit, le marchandage n’a pas lieu dans le Royaume de Dieu ! Inutile donc de dire, je vais dire des messes pour les âmes du purgatoire, comme ça elle prieront pour moi et je pourrais aller vite au ciel ! L’amour et le commerce sont deux choses bien différentes, il faut en avoir conscience. N’oublions jamais que la règle d’or de Jésus est : aimez-vous les uns les autres ! Et comme l’Eglise est UNE c’est valable dans notre relation avec les « saints » de la terre comme avec ceux du ciel
Maintenant que ceci est précisé, et que nous avons vu les besoins des âmes du purgatoire, peut-être serait il bon de s’arrêter un court instant sur ce que moi je peux demander aux saints, qu’ils soient au paradis ou encore en attente. Tout d’abord, le saint n’est pas à notre « petit service égoïste ». Il a quitté le monde, il est auprès de Dieu, et ayant ce recul il voit les choses bien différemment de nous. Ils les voient dans leurs réalités exactes, elles n’ont donc pas du tout la même importance pour eux que pour nous. Par ailleurs leur souci n’est pas de faire de nous des riches de ce monde mais bien des riches de Dieu. Inutile donc de passer notre temps à leur demander une bicyclette bleue ou une Ferrari rouge ! Peut être cela nous sera-t-il accordé si cela peut être utile a notre avancée spirituelle ou à l’accomplissement de notre vocation, mais ce n’est pas cela l’essentiel. Les saints nous conduisent sur le chemin de l’amour, de la sainteté. Ils ont beaucoup à nous apprendre. Mais voilà, comment apprendre d’eux, alors que nous ne les entendons pas ? Il y a d’abord leurs vies que nous pouvons prendre le temps de lire et de méditer, et puis surtout il y a leur écrits … Qui de nous prend encore vraiment le temps de lire ces écrits aujourd’hui, à moins d’avoir des études particulières à faire ? Pourtant, ils ont tant à nous dire ! Les saints ont été des gens comme tout le monde, soumis comme tous au péché originel, donc avec la même faiblesse en eux, et ils ont trouvé le chemin de la grâce de Dieu ! Alors ? Certains d’ente vous diront, « oui mais ils avaient un appel particulier, ils ne sont pas imitables. Ce n’est pas possible d’être saints comme eux ! » Dans cela il y a deux erreurs, D’abord, il ne s’agit pas d’être comme eux. Chaque saint est unique, parce que chaque âme est unique devant Dieu, on ne copie pas la sainteté d’un autre on devient saint soi-même ! Ensuite il y a confusion entre sainteté et vocation particulière. La vocation c’est un appel précis de Dieu dans la vie de quelqu’un, on peut avoir une vocation de moine , de religieuse, de femme ou d’homme marié , on peut avoir une vocation de prophète, de confesseur… de chanteur même, de médecin… mais c’est au sein de cet appel personnel à chacun que doit s’inscrire notre sainteté . Tous le monde n’est pas appelé à être prophète, ou religieux ou marié mais tout le monde est appelé à être saint en son état, comme Dieu l’appelle à être saint à son image !
Je peux donc prier les saints pour leur demander une aide matérielle, une aide corporelle, comme pour obtenir une guérison par exemple, une aide spirituelle ou aussi lui demander de l’aide pour d’autres personnes… Les intentions de prières ne sont pas limitées, mais il faut savoir que le saint, ne peut rien par lui même, son plus grand pouvoir est l’intercession, et s’il lui est donné de faire autre chose (comme une apparition par exemple), c’est que Dieu le lui a permis. Le saint n’est pas Dieu. Il est simplement placé sur notre route comme un grand frère ou une grande sœur qui peut nous éviter bien des écueils dans notre marche vers Dieu. Le saint n’agit pas pour lui même, pour sa gloire (et encore moins pour la notre !) il agit pour la plus grande gloire de Dieu, il conduit à Dieu ! Vivre la communion des saints c’est leur donner la main pour avancer sur la route de sainteté qui doit être la notre !
Conclusion
Pour conclure nous pouvons dire que tout le monde, tout le peuple de Dieu, est appelé à la sainteté, non pas à une sainteté légale ou rituelle, mais une vraie sainteté du cœur. Cette sainteté nous ne pouvons l’atteindre par nos propres forces uniquement, nous avons besoin de la grâce de Dieu, nous avons besoin de l’Esprit Saint en nous, et pour cela nous devons avoir recours aux sacrements : baptême, confirmation, et surtout réconciliation et eucharistie.
La sainteté consiste en une adhésion profonde à la parole de Dieu, à l’appel de Dieu dans notre vie, or son premier commandement est de nous aimer les uns les autres, sans exception !
." Et moi je vous dis, aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent... Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait… Il fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants… Que si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs n'en font-ils pas autant " (Mt 5, 44; 48; 45-47).
Le chemin de la sainteté exige donc de nous que nous prenions le temps de voir comment nous sommes réellement solidaires les uns des autres, aussi bien envers les croyants que les non croyants, aussi bien envers les vivants de ce monde qu’envers les vivants de l’au-delà !
C’est cela la communion des saints.
La communion avec les âmes du purgatoire doit nous amener à prier pour elles, et particulièrement à faire dire des messes pour en y assistant nous aussi autant que possible. Elle doit nous permettre aussi de nous confier à leur intercession, car même si elles ne sont pas tout à fait purifiées elles sont plus saintes que nous ne le sommes et bien plus près de Dieu, et à ce titre elles peuvent nous aider.
La communion avec les âmes du paradis,, avec les saints notamment les saints reconnus par l’église, nous offre de lire leur vies et leur écrits et de nous laisser toucher au fond du cœur par eux ! Comment en effet pouvoir dire que nous vivons en communion avec quelqu’un que nous ne connaissons pas ! Une manière simple d’entrer dans cette communion est de prendre le temps de lire le résumé de la vie des saints du jour, et si l’un ou l’autre nous attire plus pourquoi ne pas essayer de trouver sa vie plus détaillée et ses écrits et de les lire un peu chaque jour ?? Communier veut dire union, ou vivre avec, c‘est quelque chose de concret qui implique un effort concret, une relation effective, et tous nous pouvons vivre de cette communion des saints. Il n’est pas besoin pour cela d’être un grand intellectuel ! C’est le cœur qui doit être privilégié.
Ne dédaignons pas l’aide des saints, ils peuvent nous apporter beaucoup, aimons les, fréquentons les et surtout, rendons toute gloire à Dieu pour son oeuvre d’amour et de miséricorde dans leurs vies, et aussi dans la nôtre par leur intermédiaire !
Myriam de Gemma