
Basile le JEUNE
(+ 952)
Saint,
Ermite en Bithynie
Il renonça aux richesses du monde en allant mener une vie ascétique dans une région montagneuse de l’Asie Mineure.
Pris pour un espion, il fut arrêté par les fonctionnaires impériaux.
Lors de son interrogatoire, il dévoila les mœurs dépravés du juge. Libéré, il resta à Constantinople chez un ami qui l’hébergea.
Il n’en continua pas moins à reprocher à ses contemporains, comme à l’empereur de Byzance, leurs mœurs corrompues.
Ses funérailles attirèrent une foule immense de fidèles
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/864/Saint-Basile-le-Jeune.html

Basile le Jeune († 944 ou 952), l'un des saint Basile, est un saint chrétien célébré le 26 mars à Constantinople. Basile le Jeune est un saint de l’Empire byzantin. Sa date de naissance est inconnue. Il est décédé le 26 mars 944, ou bien en 952.
Anachorète des environs de Constantinople, arrêté comme espion et torturé par les officiers de l'empereur, il eut la vie sauve en raison des miracles advenus à sa prière. Il révéla à son disciple Grégoire trois visions : la première concernait la guérison de saint Étienne, la seconde abordait le voyage de l'âme après la mort et la troisième évoquait le Jugement dernier.
Nos connaissances proviennent de la Vie de Basile le Jeune, écrit après 956. On doit le récit de sa vie à son disciple Grégoire. L’existence de Basile provient seulement d’une source, laissant croire qu’il n’a possiblement pas existé. Cependant, l'écrivain donne une impression qu'il connait bien le Xe siècle, puisqu'il mentionne plusieurs événements du Xe siècle.
Biographie
La Vie de Basile le Jeune a été écrite par Grégoire, le disciple de Basile le Jeune. Nous ne connaissons rien de la vie de Grégoire. On questionne l’existence de Basile le Jeune et même son disciple, Grégoire[1]. De plus, il est incertain s’il est le seul à avoir écrit la Vie de Basile le Jeune. Germaine da Costa-Louillet pense que la version originale ne parlait pas de Théodora, la servante de Basile, et de Grégoire mais que ces passages auraient été ajoutés plus tard par un auteur inconnu[1]. La Vie de Basile le Jeune aurait été écrite, très certainement, à Constantinople au milieu du Xe siècle, généralement daté de 956 à 959. La Vie est écrite entre ces deux dates, puisqu’elle mentionne la mort du patriarche Théophylacte de Constantinople en 956 et mentionne le règne conjoint de Constantin VII, mort en 959, et de Romain II, mais pas le règne indépendant de Romain qui finit en 963. La Vie est divisée en trois parties de façon chronologique avec des sauts de 17 et 20 ans entre chaque partie respectivement[2].
Dès sa majorité, Basile a vécu comme un ermite, isolé en Asie Mineure, et nous ne connaissons rien de sa famille. Si Basile avait un nom laïc avant de prendre un nom monastique, nous n’en savons rien. Donc, Basile pourrait ou ne pourrait pas être le nom de baptême de Basile le Jeune[3]. Il a été amené à Constantinople par des agents de l’empereur qui, en le croisant, pensaient qu’il était un espion pour les musulmans. Une fois arrivé à Constantinople, Basile a été interrogé par le parakimomène Samonas qui l'a torturé pour avoir de l'information. Samonas a seulement reçut une remarque de la part de Basile qui lui a dit qu’il vivait une vie impure. À la suite de cela, Samonas a accroché Basile la tête à l’envers pendant trois jours. Basile y survivra, mais Samonas va accorder ce miracle à la sorcellerie et il va envoyé Basile se faire dévorer par un lion. Cependant, le lion n’avait aucune agressivité envers Basile et Samonas va ensuite l'envoyer pour qu’il se fasse noyer. Encore une fois, cela n'a pas marché, Basile va se faire sauver par deux dauphins qui vont l’amener à Hebdomon. Ces évènements se seraient passés en 896, à la dixième année du règne conjoint de Léon VI et d’Alexandre, cependant, Samonas n’était pas parakimomène avant 907. Samonas, selon une source arabe, était le fils de Hagar qui fut capturé en bataille et il se serait converti au christianisme et serait devenu un eunuque de Stylianos Tzaoutzès puis de Léon VI. L’empereur l’aurait donné le rang de patricien[4].
De retour à Constantinople, il aurait soigné un homme, du nom de Jean, de la fièvre. Pour lui avoir sauvé la vie, Jean l’hébergera chez lui et Basile deviendra très populaire après ce miracle. De nombreuses personnes viendront le voir pour des conseils et pour se faire soigner. C’est lorsque Basile habitait chez Jean qu’il rencontra Grégoire. Grégoire deviendra l’élève de Basil. Après la mort de Jean et Hélène, Basile déménagerait à la maison de Constantin Barbaros, le nouveau parakimomène après Samonas, dans le quartier Arcadianae, aujourd’hui celui de Eminonu. Il y habiterait là pour la majorité de sa vie. Cependant, il aurait passé une semaine dans le Grand Palais de Constantinople et il serait un invité à la maison d’Anastasios et de Constantin Gongylès, des frères de Paphlagonie et parents à Barbaros. Il serait resté chez eux durant le règne de la régente Zoé Carbonopsina de 914 à 919[4].
Les actions décrites dans la Vie de Basile le Jeune se déroulent durant le règne de Romain I Lécapène, de 919-944, et surtout après la mort du fils de Romain, Christophe, en 931. C’est lors du règne de Romain que Basile resterait avec l’empereur et sa famille. Basile critiqua l’avidité et le luxe de l’empereur. L’empereur ne prendra pas mal cette remarque. Basile aurait persuadé un certain Cosma, sûrement le moine Cosma qui a eu une vision en 933, de renoncer à devenir empereur et de devenir un ermite près de Nicomédie[4].
Basile serait mort le 26 mars pendant le carême, donc de l’année 944 ou 952. Selon certaines personnes, il avait 110 ans lors de sa mort[4], pour d’autres, il avait environ 70 ans[5]. Il a été enterré dans le monastère du Chartophylax dans le nord-ouest de Constantinople[5]. Basile le Jeune est un saint célébré à Constantinople et il est célébré le jour de sa mort le 26 mars[6].
L’écrivain de la Vie donne bien l’impression qu’il connaissait le contexte du Xe siècle, toutefois avec un certain doute sur les dates et avec de grandes parties vides. Basile vient prédire la rébellion de Constantin Doukas en 913, l’attaque des Rus sur Constantinople en 941, le coup d’État planifié par Romain Saronites et la naissance des enfants de Constantin VII, qui date du milieu des années 930. Le texte mentionne aussi la mort de l’Empereur Christophe Lécapène et l’invasion des Hongrois[7]. Même s’il était écrit dans un contexte du Xe siècle, le personnage de Basile, s’il était réel, ne semble pas ressembler à d’autres hommes saints du Xe siècle[8].
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basile_le_Jeune