François FAÀ DI BRUNO

(1825-1888)

Bx Prêtre 

Faà di Bruno naît à Alessandria en Italie, en 1825, dans une famille noble piémontaise ; il est le dernier de douze enfants.

Élevé chez les Pères somasques, il entre à 15 ans à l’Académie militaire de Turin. Francesco hésite entre la carrière militaire et la prêtrise. Il participe avec ardeur à la première guerre d’indépendance italienne (1848).

Très doué pour les mathématiques, il est nommé officier d’état-major, spécialisé en géographie et en cartographie.

Mais lors de la défaite de Novare (1849), il est témoin de la souffrance et de l’angoisse des jeunes soldats blessés ou mourants et cela refroidit son enthousiasme ;

. Ses supérieurs militaires l’envoient se perfectionner au point de vue scientifique à la Sorbonne à Paris où il travaille sous la direction du célèbre mathématicien Alfred Cauchy, lequel admire chez lui, non seulement le génie, mais la foi et la philanthropie. C’est pourtant l’époque où la recherche scientifique et la foi paraissent incompatibles.

De retour à Turin, il obtient sa mise en congé ; il quitte l’armée en 1853 à 28 ans. Continuant ses recherches en mathématiques, il découvre en 1859 une formule qui porte son nom  

 Déjà diplômé à Paris, il est docteur de l’université de Turin en 1861. Il professe à l’académie militaire et à l’université, mais jamais comme professeur en titre, à cause du climat anticlérical de l’époque.

. Pour l’une de ses sœurs, aveugle, il invente le ‘bureau pour aveugle’ et un réveil électrique pour scander les heures de la journée. Son activité multiforme embrasse aussi la musique. Il crée une école de chant du dimanche pour les domestiques, publie un magazine sur le chant et compose des mélodies simples et pacifiantes

De plus, il mène de front toutes ces activités, ainsi que le professorat, avec de nombreuses œuvres de charité ; car il fait connaissance de don Bosco, l’éducateur des garçons pauvres, qui l’influence beaucoup. Lui-même constate la situation sociale déplorable de l’époque, spécialement des femmes, fragilisées par leurs conditions de vie .

.Pour elles, il crée en 1859 une œuvre qu’il met sous le patronage de sainte Zita (patronne des domestiques), pour leur promotion sociale et spirituelle.

 Dans cette initiative courageuse et prophétique, il se donne tout entier et dépense tous les biens de sa famille. 

Pour l’aider dans ce travail en faveur des femmes, il crée la congrégation des “Sœurs Minimes de Notre-Dame du Suffrage”. Pour son œuvre appelée “Œuvre de sainte Zita”, il construit une église dédiée à Notre-Dame du Suffrage, appelée communément Sainte-Zita.

En 1869 a lieu la première prise d’habit des Sœurs de Notre-Dame du Suffrage, mais on se méfie un peu de l’œuvre du fondateur et sa congrégation n’est pas tout de suite reconnue.

À l’âge de 51 ans, influencé par don Bosco, il est ordonné prêtre à Rome, le 22 octobre 1876, époque à laquelle il publie aussi son ouvrage scientifique le plus important : “Théorie des formes binaires” (Paris 1876).

 Il poursuit son inlassable ministère, mais, en 1888, âgé de 63 ans, il meurt brusquement, suite à une infection intestinale.

Sa congrégation sera enfin reconnue en 1893 avec les premières professions religieuses. Le bienheureux Faà di Bruno a été déclaré patron des ingénieurs de l’armée.

 http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/