François Antoine Fasani
(1681-1742)
Saint, Prêtre franciscain
Fête le 29.11
Antoine Giovanni Fasani naît le 6 août 1681 à Lucera, au sud de l’Italie.
Ses parents sont d’humble condition mais riches de foi. Chaque soir, on récite le chapelet devant une image de Marie Immaculée, ce qui déterminera certains aspects de son apostolat plus tard.
L’enfant est confié pour son éducation aux frères mineurs conventuels.
Et c’est dans cet ordre franciscain, au couvent du mont Saint-Ange, qu’il entre comme novice à l’âge de quatorze ans, en 1695.
L’année suivante, il fait ses vœux sous le nom de François-Antoine.
Ordonné prêtre le 11 septembre 1705, il achève ses études de philosophie à Assise, puis, il obtient le grade de Maître en théologie.
Désormais on l’appellera : ‘Il Padre Maestro’ (le Père Maître) et de nos jours encore, c’est le titre qu’on lui donne dans la région où s’est exercée son influence.
Il commence à prêcher lors du Carême de 1707. Il parle avec simplicité en employant des exemples tirés de l’Écriture. Il émeut ses auditeurs et les invite sans ambages à la conversion.
En ce siècle des Lumières, rationaliste et orgueilleux, il rencontre parfois de vives oppositions, surtout qu’il ne cache jamais la vérité et n’hésite pas à fustiger les vices ou les injustices sociales, mais souvent les gens réfléchissent après coup, et aboutissent à son confessionnal.
À ce ministère du pardon, il consacre de nombreuses heures, toujours accueillant et souriant.
Il a un ministère très actif et il inculque sa dévotion à l’Immaculée, distribuant à ses auditeurs, spécialement aux enfants, des images de la Vierge au dos de laquelle est inscrite telle ou telle phrase.
« Si la Mère de Dieu est immaculée, dit-il, c’est pour être le refuge des pécheurs. »
Il répand l’habitude de mettre en valeur la fête de l’Immaculée-Conception par une neuvaine préparatoire.
Pendant 35 ans son ministère s’exerce partout où on l’appelle.
Dans son couvent, il est successivement professeur de philosophie puis de théologie, maître des novices et ‘gardien’ (c'est-à-dire supérieur).
En tant que supérieur religieux, il est un vrai serviteur de tous ses frères : charitable et compréhensif, mais saintement exigeant quant à l’observance de la Règle, particulièrement en ce qui concerne la pratique de la pauvreté, donnant lui-même un exemple irréprochable d’observance régulière et d’austérité de vie. »
En 1721, Clément XI lui confie l’administration de la province franciscaine de Saint-Ange. Il se dépense avec une charité inépuisable pour l’élévation spirituelle et matérielle de son peuple. Ses préférences vont aux couches sociales les plus méprisées et les plus exploitées.
Il fait preuve d’initiatives géniales, sollicitant la coopération des classes plus aisées.
De fait, il crée une banque de crédit dont le but est de protéger les pauvres contre la spéculation des usuriers.
Il fait aussi des miracles. Un jour, il est amené à défendre la vertu d’une jeune fille contre les visées d’un noble. Cela lui vaut la vindicte du gentilhomme qui le dénonce à Rome. Convoqué en présence du Pape, il ne dit mot pour se défendre, mais tandis que, selon la coutume, il baise les pieds du Pontife, celui-ci, qui souffre de la goutte, se sent immédiatement guéri !
François-Antoine meurt à Lucera le 29 novembre 1742.
Toute la ville participe à l’enterrement et crie : « Notre saint Père Maître est mort ! »
Il a été béatifié à Rome, le 15 avril 1951, par Pie XII et canonisé, toujours à Rome, le 13 avril 1986, par Jean Paul II