
MARON
(+ env.410)
Saint
moine au Liban,
père de l'Église maronite
Maron menait en plein air, près d'un ancien temple païen qu'il avait consacré en église, une vie de pénitence, de guérisons et de prières, et dans l’adoration de Dieu
Il avait comme abri une petite tente en peau de chèvre.
Mais en fait, il passait tout son temps en plein air, s'exposant volontairement à toutes les intempéries, sauf si le temps devenait trop mauvais, s’il faisait plus froid et si la neige venait à tomber, il se réfugiait alors, non pas dans les ruines du temple où il n’allait que pour célébrer la messe, mais dans sa petite tente faite de peau de chèvre
Pour ce qui est de ses exercices ascétiques, «il ne se contentait pas d’exercer son âme à ceux devenus habituels », tels que le jeûne, les nuits de veille, la pratique prolongée de la génuflexion, l’adoration, la prière à heures fixes, .et aussi le fait de se consacrer à prêcher les visiteurs, à les conseiller et à les consoler; Maron ne se contentait pas de tout cela.
Il y ajoutait ce que
«sa sagesse inventait afin d’atteindre la pleine sagesse, car le combattant se soucie d’équilibrer la grâce et les actes, la récompense du lutteur étant à la mesure de ses actes ».
L'austérité de sa vie et les miracles qu'il accomplissait le rendirent célèbre dans toute la Syrie, et beaucoup venaient à lui pour solliciter sa prière ou partager sa discipline.
Maron fut un maître de vie spirituelle très apprécié, et, grâce à sa fidélité sans faille au Seigneur, il enseigna à ceux qui lui demandaient conseil, à combattre leurs misères spirituelles, avant tout par le recours à la prière.
Maron meurt vers 410 après une vie bien remplie et toute offert à Dieu et au salut des âmes.
Après sa mort, un monastère s'élèvera sur son tombeau et "Mar Maroun" deviendra un grand lieu de pèlerinage.
Ce monastère sera la capitale religieuse des chrétiens de Syrie qui furent appelés "ceux de Maroun" ou maronites. Ils conservèrent ce nom quand, pour éviter d'être exterminés par les musulmans envahisseurs, ils se réfugièrent dans les montagnes du Liban.
L'Église maronite compte actuellement près de deux millions de fidèles regroupés en un patriarcat rattaché à Rome de tout temps.
La vénération pour Maron dans les régions montagneuses de la Syrie et du Liban est restée grande jusqu’à nos jours, et les Byzantins le rappellent eux aussi dans leurs synaxaire, le 14 février.