Evangile 29 aout 2024

Marc 6,14-29

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,14-29

En ce temps-là, comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. » Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas parce qu’Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre. Cependant, une occasion favorable se présenta lorsqu’Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée. La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. » Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. » Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison. Il apporta 1a tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

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Que tirer d’un texte pareil pour notre monde d’aujourd’hui ?

Le monde ne change guère et les comportements se répètent. Hérode tout puissant qu’il était avait besoin de l’appui de ses « invités ». Ainsi en est-il encore des puissants de ce monde qui pour ne pas perdre leur pouvoir vont devoir bien souvent sacrifier leurs propres pensées ou valeurs à l’approbation de leur entourage, quelqu’en soit le prix.  Ainsi en est-il aussi de toute personne cherchant le pouvoir ou la notoriété à tout prix ….

 Pour Hérode, les plaisirs de la chair et du monde sont importants et y succombant, il est prêt à tout ! «Demande moi ce que tu veux et je te le donnerai… » Il était loin de s’attendre à la demande de Salomé …. Mais la jouissance ressentie pendant la danse, lui avait fait parler trop vite.

Et là, pris au piège entre la parole donnée et le besoin du soutien politique de ses invités il se trouve obligé de faire droit à la demande de la jeune fille : tuer Jean Baptiste et amener sa tête sur un plateau ! Macabre, comme fête d’anniversaire !

Le monde est le monde, et on ne peut être profondément chrétien en sacrifiant notre foi aux plaisirs du monde.

 Jean le baptiste l’avait bien compris, et il appelait à vivre dans la sainteté de la loi de Dieu. Il appelait à la conversion. C’était son rôle de croyant et sa vocation de prophète.

Et nous ? De par notre baptême, nous sommes aussi appelés à être un « peuple de prophètes ». Qu’en faisons-nous ?

Notre vie est-elle en accord avec la parole de Dieu ? Sommes-nous par nos actes et nos paroles des prophètes de Dieu ?

Savoir se détendre, savoir s’amuser, faire la fête ou  passer une bonne soirée, est une chose et une bonne chose, mais jusqu’où cela va-t-il ? Savons-nous trouver la « ligne jaune » à ne pas dépasser pour ne pas nous trouver embarqués loin de la sainteté de Dieu, loin de l’amour de Dieu ?

Myriam de Gemma