Colette de Corbie
(1380-1447)
Sainte, Vierge, réformatrice des Clarisses
Fête le 06.03
Sainte Colette de Corbie (Boylet ou Boëllet) naquit à Corbie, le 13 janvier 1381, de parents très âgés qui attribuèrent sa naissance à l'intercession de saint Nicolas.
Sous l'influence de ses parents, elle fut très tôt initiée aux exercices de piété et résolut de se consacrer au Seigneur.
Orpheline à dix-huit ans et donc après la mort de ses parents (1399) qui l'avaient confiée à l'abbé de Corbie, elle refusa le mariage.
Finalement, elle obtint du père Abbé d'un monastère voisin, la possibilité d'entrer chez les béguines d'Amiens malgré son âge. Elle n'y reste qu'un an jugeant leur vie trop douce. Même déception chez les bénédictines, puis chez les clarisses.
Finalement elle rencontra le R.P. Jean Pinet qui lui proposa de vivre en recluse sous la règle du Tiers-Ordre franciscain, ce qu'elle fit, à partir du 17 septembre 1402, près de l'Eglise Notre-Dame de Corbie.
Toutes sortes de visions l'invitaient à quitter sa réclusion pour réformer l'ordre franciscain, mais ne croyant pas qu'elles venaient du ciel, elle résista jusqu'à ce qu'elle fût frappée de cécité puis de mutisme.
Elle obtint du Saint-Siège de fonder un monastère réformé au diocèse d'Amiens, de Noyon ou de Paris (29 avril 1406) après qu'elle a reçu la dispense de son vœu de réclusion (1° août 1406).
Sous la conduite du R.P. de Baume, elle se rendit en Avignon, près du pape Benoît XIII qui reçut sa profession et la nomma abbesse, dame et mère de toutes celles qui la suivraient (16 octobre 1406).
Rejetée de Corbie, puis de Noyon, elle se réfugia en Franche-Comté, au manoir de la Baume-de-Frontenay où elle fut rejointe par ses premières filles.
En 1408, elle eut la permission de s'installer à Besançon, ce qu'elle ne fit que le 14 mars 1410 avec l'approbation du pape Alexandre V.
Dès lors les fondations se succèdent rapidement dans un florilèges de miracles et sainte Colette précise ses constitutions.
Elle mourut le 6 mars 1447, dans son couvent de Bethléem, à Gand où elle fut enterrée.
Comme de nombreux miracles lui étaient attribués, l'évêque de Tournai fit faire une enquête en vue de sa canonisation qui fut retardée par les embarras des guerres d'Italie :
Elle fut béatifiée en 1625 et canonisée le 24 mai 1807.