JUSTICE et Miséricorde de Dieu
Aujourd’hui on entend souvent dire que « Dieu est tellement bon qu’il pardonne tout … on peut faire n’importe quoi, de toute façon Dieu, dans sa miséricorde va nous pardonner.. ». Et puis on entend aussi dans la ligne de cette miséricorde absolue, que « l’enfer n’existe plus ! », que « s’il existe il est vide ! » (Ce qui, entre parenthèses, n’a rien à voir avec le pur enseignement de l’Eglise, qui enseigne clairement que l’enfer et le purgatoire existent !)
Face à ce courant de pensée, une autre ligne plus radicale existe ; « si tu fais ceci ou cela Dieu te punira, tu iras en enfer ! » … ce courant se base sur la loi, sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Dieu jugera selon les œuvres.
Ces deux positions sont extrémistes ! Et on trouve en chacune une grande carence.
Dans la première, la foi en Dieu suffit, les œuvres finalement sont sans importance.
Dans la seconde au contraire, les actes sont en première ligne et le salut offert par le sacrifice du Christ est sérieusement estompé. D’un côte on a un Dieu « papa gâteau » et de l’autre on a un Dieu « justicier » …. J’allais dire « matraque ».
Il faut prendre le temps de lire la bible et alors on se rend compte qu’il existe une « voie du milieu » où Dieu est à la fois juste et miséricordieux.
Dans l’Ancien Testament on voit la justice de Dieu à l’œuvre, elle se présente alors comme une rétribution des œuvres, suivant qu’elles sont bonnes ou mauvaises. Cette justice est littéralement de type judiciaire. Bien que cette conception évolue au fil des siècles, les pharisiens du temps de Jésus seront toujours attachés à la justice des œuvres. Et Jésus essaiera de leur expliquer qu’il y a plus, bien plus.
C’est la parabole du pharisien et du publicain
Luc 18/10.14
[10] "Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l'un était Pharisien et l'autre publicain.[11] Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain ;[12] je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que j'acquiers.[13] Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ![14] Je vous le dis : ce dernier descendit chez lui justifié, l'autre non. Car tout homme qui s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé."
Jésus est clair, les œuvres ne suffisent pas. Il faut la vérité et l’humilité devant Dieu. La vérité sur son propre état et l’humilité de le reconnaitre.
Le pharisien malgré tout ce qu’il faisait de juste au regard de la loi ne savait pas se reconnaitre pécheur devant le Seigneur. Il se suffisait à lui-même. N’ayant finalement pas besoin du secours de Dieu, il avait simplement droit à sa récompense pour sa « juste conduite »).
Le publicain lui, reconnaissait avoir besoin du salut de Dieu.
Ni l’un ni l’autre n’étaient saints, mais la grâce de Dieu n’a pas été la même pour les deux. Jésus ouvre à la relation de cœur avec Dieu.
Il ne faudrait toutefois pas croire qu’il suffise de dire « pardon Seigneur » pour être pleinement justifié, il faut aussi des actes de conversion. Conversion qui ne peut arriver qu’avec la conversion du cœur ce que Jésus souligne à sa manière en
Luc 7/21.22
[21] "Ce n'est pas en me disant : Seigneur, Seigneur, qu'on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. [22] Beaucoup me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? En ton nom que nous avons chassé les démons ? En ton nom que nous avons fait bien des miracles ? [23] Alors je leur dirai en face : Jamais je ne vous ai connus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
Le pharisien faisait plein de choses en accord avec la loi de Dieu, mais faisait-il la volonté de Dieu dans l’amour de Lui ? C’est toute la question.
Et cela est encore important aujourd’hui, car faire des choses pour Dieu, et ne pas faire correspondre notre vie à la parole même de Dieu est illusion. Cela peut tromper le monde mais pas Dieu.
Ainsi, par exemple, on peut avoir quelqu’un qui assure un service d’église, on le voit souvent à la messe, aux réunions de prière etc... Et on l’admire pour cela. Seulement, dans le privé il a une vie « cachée » à l’encontre de la parole : colérique, ou adultère, ou voleur, etc. Et cela ne se sait pas. Il passe donc pour un « saint homme ». Mais à sa mort, Il aura beau avoir fait des actes pour Dieu et paraitre juste aux yeux des hommes, son péché apparaitra dans toute sa vérité devant le Seigneur !
Et le catéchisme est très clair
1033 « nous ne pouvons être uni a Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Mais nous ne pouvons l’aimer si nous péchons gravement contre lui, contre le prochain, contre nous-mêmes.
Voila bien la notion de péché et l’amorce du jugement. Il ne s’agit pas seulement de poser des actes, il s’agit de choisir Dieu, dans l’amour. Et normalement, si notre amour pour Dieu est réel, alors les actes deviennent des actes de charité, non seulement envers Dieu mais aussi envers les autres et envers soi-même.
C’est tout le commandement du Seigneur que l’on trouve en Saint Jean
Jean 15/12.14
12] Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés.[13] Nul n'a plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis.[14] Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
Ainsi donc, si croire en Dieu est bon, il ne suffit toutefois pas de dire « Seigneur, Seigneur » sans vivre la parole même de Dieu.
Si Poser des actes est bon, il ne suffit pas qu’ils soient dans l’ordre de la loi il faut aussi qu’ils soient dans l’ordre de l’amour.
Alors qu’en est-il de la justice et de la miséricorde de Dieu en son jugement ?
Deux textes, entre autres, sont importants.
Le premier que je prendrai est
Matthieu 25/ 31.46
[31] "Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire.[32] Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs.[33] Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.[34] Alors le Roi dira à ceux de droite : Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde.[35] Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli,[36] nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir.[37] Alors les justes lui répondront : Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer,[38] étranger et de t'accueillir, nu et de te vêtir,[39] malade ou prisonnier et de venir te voir ?[40] Et le Roi leur fera cette réponse : En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.[41] Alors il dira encore à ceux de gauche : Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges.[42] Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire,[43] j'étais un étranger et vous ne m'avez pas accueilli, nu et vous ne m'avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m'avez pas visité.[44] Alors ceux-ci lui demanderont à leur tour : Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou prisonnier, et de ne te point secourir ?[45] Alors il leur répondra : En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait.[46] Et ils s'en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et les justes à une vie éternelle."
Ce texte fait référence au jugement dernier, mais il est à prendre aussi pour le jugement particulier, sachant que tout être se retrouve en face du Seigneur dès son décès. Et là, il fait face à la Vérité de son cœur, de sa vie.
Dans ce texte, Jésus insiste sur les actes posés ou non, mais ce qu’il faut voir c’est que ces gestes font référence à l’amour et notamment à l’amour du prochain. Car on ne peut aimer Dieu si on n’aime pas les autres. De plus, ce n’est pas seulement un manquement dans les gestes, c’est également une véritable atteinte à Dieu car tout ce que l’on fait ou ne fait pas aux autres, c’est à Dieu qu’on le fait ou ne le fait pas.
: En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait
Donc ceci va bien plus loin qu’un simple respect de la loi ou de pratique religieuse. Les œuvres prennent toute leur importance en fonction de l’amour.
En effet, en se centrant sur soi-même, sur ces propres idées ou volontés, on a porté préjudice aux autres, et se faisant on a blessé Dieu… parfois même renié Dieu, en menant une vie en dehors de lui, voir contre lui.
Cela ne peut jamais être sans conséquence. Ce qui condamne l’âme ici, c’est son atteinte à Dieu, son refus de Dieu, et pas seulement des manquements occasionnels à la charité.
Dans le second texte, celui de l’invité des noces en Matthieu 22/ 2.13, on voit Dieu aller chercher les pécheurs, et dans leur acceptation ceux-ci deviendront bénéficiaires du salut. Mais lisons ce texte
Matthieu 22/ 2.13,
[2] "Il en va du Royaume des Cieux comme d'un roi qui fit un festin de noces pour son fils.[3] Il envoya ses serviteurs convier les invités aux noces, mais eux ne voulaient pas venir.[4] De nouveau il envoya d'autres serviteurs avec ces mots : "Dites aux invités : Voici, j'ai apprêté mon banquet, mes taureaux et mes bêtes grasses ont été égorgés, tout est prêt, venez aux noces.[5] Mais eux, n'en ayant cure, s'en allèrent, qui à son champ, qui à son commerce ;[6] et les autres, s'emparant des serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.[7] Le roi fut pris de colère et envoya ses troupes qui firent périr ces meurtriers et incendièrent leur ville.[8] Alors il dit à ses serviteurs : La noce est prête, mais les invités n'en étaient pas dignes.[9] Allez donc aux départs des chemins, et conviez aux noces tous ceux que vous pourrez trouver.[10] Ces serviteurs s'en allèrent par les chemins, ramassèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noces fut remplie de convives.[11] "Le roi entra alors pour examiner les convives, et il aperçut là un homme qui ne portait pas la tenue de noces.[12] Mon ami, lui dit-il, comment es-tu entré ici sans avoir une tenue de noces ? L'autre resta muet.[13] Alors le roi dit aux valets : Jetez-le, pieds et poings liés, dehors, dans les ténèbres : là seront les pleurs et les grincements de dents.
Ce n’est certes pas un texte facile, mais il est pourtant très instructif.
Les invités sont des gens choisis, donc aimés respectés par la famille, on pourrait traduire cela par élus. Et la race élue, c’est le peuple juif.
Quand Jésus donne cette parabole, il s’adresse à des juifs, des pharisiens, qui imbus d’eux-mêmes ne l’accueillent pas. Ils vont donc rester en dehors de la grâce du salut, préférant les préoccupations de leurs vies (champ commerce …)
Or les élus dans la vie chrétienne sont les baptisés. Et Dieu les invite à la noce, c'est-à-dire à la vie avec Lui. Il leur offre un grand banquet, qui entre autre, est l’eucharistie... Et que font ses invités privilégiés ? Ils refusent. Triste image de bien des baptisés qui vivent leur vie loin de Dieu, happés qu’ils sont dans leurs priorités personnelles et toutes terrestres (un champ, un commerce, le sport, les loisirs…).
Aujourd’hui, bien des chrétiens ne prennent plus le temps de la prière, car pris par le travail les loisirs etc. …. Et la messe ? Et bien le dimanche ils ont autre chose à faire ! Ils refusent donc l’invitation de Dieu.
Plus grave, dans ce texte, certains vont tuer les serviteurs. Ceux-là sont ceux qui non contents d’ignorer Dieu choisissent véritablement le Mal (symboliser par le meurtre). A ceux-là, Dieu ne fait pas de quartier, car le Mal ne peut cohabiter avec de Dieu ! De fait, ils ont choisi leur camp !
Par ailleurs le meurtre des serviteurs symbolise la mort du Christ, et cela va ouvrir la porte du Royaume à tous ceux qui accepteront l’invitation, quelque soit leur état et leur origine.
Comme le dira Saint Paul, en
1 Cor 12/13
[13]Aussi bien est-ce en un seul Esprit que nous tous avons été baptisés en un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et tous nous avons été abreuvés d'un seul Esprit.
Dieu va donc chercher tous les bancals de la terre, ceux qui n’ont pas bonne mine, c'est-à-dire tous les pécheurs … et là, la salle est pleine, car ceux-là ne disent pas non !
Cependant au milieu de tous ces gens, en voila un qui n’a pas revêtu l’habit de fête … (pour comprendre l’allusion, il faut savoir que dans les banquets de noces chez les juifs, il y avait un vestiaire où l’on pouvait emprunter un habit de fête si l’on en n’avait pas …. Il ne fallait pas dépareiller dans la fête)
Il faut comprendre ici, que la noce ayant lieu après le meurtre des serviteurs symbolisant le sacrifice du Christ, les invités présents sont censés avoir accepté le salut de Dieu et revêtu l’habit de la résurrection.
Or il y en a un qui n’a pas cet habit, signifiant ainsi qu’il refuse le salut de Dieu, dont il a connaissance. Dès lors il se retrouve dehors, dans les ténèbres c'est-à-dire là où Dieu n’est pas puisqu’il refuse le salut de Dieu ! C’est son choix de par l’image de sa tenue.
On le voit donc, Dieu veut accueillir tout le monde mais l’homme refuse ! C’est important de comprendre cela, car Dieu ne rejette personne. Sont rejetés seulement ceux qui font délibérément ce choix. Mais cela signifie bien qu’il y en a ! Donc l’enfer, symbolisé ici par « les ténèbres : là seront les pleurs et les grincements de dents. », existe.
Le catéchisme catholique est très clair à ce sujet :
1033 Mourir en état de péché mortel, sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu signifie demeurer séparé de Lui, pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto exclusion définitive de la communion avec Dieu et les bienheureux qu’on désigne par le mot enfer.
Maintenant il est certain que quelqu’un qui aura vécu toute sa vie en dehors de Dieu aura peut-être du mal à pouvoir accepter le salut offert. (Ce que symbolise d’ailleurs l’homme sans habit de noce, dans le texte ci-dessus.)
On le voit la justice de Dieu n’est plus simplement légale, elle prend en compte la misère de l’homme. Car Jésus n’est pas venu juger c'est-à-dire condamner mais sauver.
Luc 19/10
[10] Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."
Il a même donne sa vie pour cela
Luc 16/17.18
[17] c'est pour cela que le Père m'aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. [18] Personne ne me l'enlève ; mais je la donne de moi-même. J'ai pouvoir de la donner et j'ai pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père."
Ceci étant, il reste à l’homme dans sa liberté, d’accepter ou de refuser ce salut.
Donc, la justice divine devient alors miséricordieuse. Ce n’est pas une miséricorde qui ne tient plus comptes des actions. Ce n’est pas non plus une justice qui ne tiendrait pas compte de la foi ou du repentir. En fait la justice de Dieu est une justice miséricordieuse ou les actions comme le cœur, ont leur importance.
C’est en ce sens qu’il nous faut être prudent dans notre conception du jugement de Dieu.
En fait, le Seigneur appelle les gens à se reconnaitre pécheurs et à recevoir leur salut de Lui (mort et ressuscité pour toute l’humanité) au lieu de se focaliser sur des apparences ou des pratiques extérieures. La charité qui doit prévaloir sur la simple pratique de la loi n’exclut pas de vivre en accord avec la parole de Dieu.
Matthieu 9/10.13
[10] Comme il était à table dans la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent se mettre à table avec Jésus et ses disciples.[11] Ce qu'ayant vu, les Pharisiens disaient à ses disciples : "Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ?"[12] Mais lui, qui avait entendu, dit : "Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades.[13] Allez donc apprendre ce que signifie : C'est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs."
Cependant, Jésus dit bien aussi, que pour bénéficier de sa miséricorde, il faut se convertir. C’est ce que l’on peut voir dans le passage de la femme adultère.
Jean 8/1.11
[1] Quant à Jésus, il alla au mont des Oliviers. [2] Mais, dès l'aurore, de nouveau il fut là dans le Temple, et tout le peuple venait à lui, et s'étant assis il les enseignait. [3] Or les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu, [4] ils disent à Jésus : "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. [5] Or dans la Loi Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ?" [6] Ils disaient cela pour le mettre à l'épreuve, afin d'avoir matière à l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol. [7] Comme ils persistaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : "Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre !" [8] Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol. [9] Mais eux, entendant cela, s'en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours là au milieu. [10] Alors, se redressant, Jésus lui dit : "Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?" [11] Elle dit : "Personne, Seigneur." Alors Jésus dit : "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus." Va et ne pèche plus !
La miséricorde de Dieu va de pair avec le regret et la conversion. En ce sens elle est justice.
D’où l’importance de la réparation ou pénitence, dans le sacrement de la confession, Réparation qui peut être un acte précis à accomplir, qui marque la reconnaissance pour le pardon reçu mais aussi l’engagement dans la conversion.
Ainsi donc, Dieu n’est ni un Dieu matraque ni un papa-gâteau, mais il est un véritable Père qui en appelle à la responsabilité et à la liberté de ses enfants.
Et c’est à chacun de nous qu’il appartient de se comporter en véritable enfant de Dieu et non en enfant terrible ou même en étranger, car de notre vie nous aurons à rendre compte devant Lui, que nous le voulions ou non !
Myriam de Gemma