Geneviève

(422-512)

Sainte, Vierge, Patronne de Paris

Fête le 26.11

Geneviève, naquit au village de Nanterre, vers l'an 422. C'est bien dans une vie comme la sienne que l'on reconnaît la vérité et que l'on trouve la réalisation de cette parole de St Paul : « Dieu choisit dans ce monde les instruments les plus faibles pour confondre l'orgueil et les prétentions des hommes. »

 Elle était âgée de sept ans quand St Germain, évêque d'Auxerre, traversa le village de Nanterre, où elle habitait. Éclairé par une lumière divine, le saint discerna cette modeste enfant parmi la foule accourue sur ses pas : « Béni soit, dit-il à ses parents, le jour où cette enfant vous fut donnée. Sa naissance a été saluée par les anges, et Dieu la destine à de grandes choses. » Puis, s'adressant à la jeune enfant, il la confirma dans son désir de se donner tout à Dieu : « Ayez confiance, ma fille, lui dit-il, demeurez inébranlable dans votre vocation ; le Seigneur vous donnera force et courage. »

 Depuis ce moment, Geneviève se regarda comme consacrée à Dieu ; elle s'éloigna de plus en plus des jeux et des divertissements de l'enfance et se livra à tous les exercices de la piété chrétienne avec une ardeur bien au-dessus de son âge. Rarement on vit, dans une existence si humble, de si admirables vertus. Elle n'était heureuse que dans son éloignement du monde, en la compagnie de Jésus, de Marie et de son ange gardien.

 Geneviève reçut le voile à quatorze ans, des mains de l'archevêque de Paris, et, après la mort de ses parents, elle quitta Nanterre pour se retirer à Paris même, chez sa marraine, où elle vécut plus que jamais saintement. Malgré ses austérités, ses extases, ses miracles, elle devint bientôt l'objet de la haine populaire, et le démon jaloux suscita contre elle une guerre acharnée. Il fallut un nouveau passage de St Germain de Nanterre pour rétablir sa réputation : « Cette vierge, dit-il, sera votre salut à tous. »

 Bientôt, en effet, le terrible Attila, surnommé le Fléau de Dieu, envahissait la Gaule ; mais Geneviève prêcha la pénitence, et, selon sa prédiction, Paris ne fut pas même assiégé. La sainte mourut à quatre-vingt-neuf ans, le 3 janvier 512.

D'innombrables miracles ont été opérés par son intercession. Son tombeau est toujours entouré de vénération dans l'église de Saint-Étienne-du-Mont, à Paris. Elle est une des grandes patronnes de la France. 

Sainte Geneviève (420-502 ?) est née à Nanterre. Toute jeune encore, elle fut remarquée par saint Germain d'Auxerre qui se rendait en Angleterre. Jeune fille, elle se consacra à Dieu par un vœu de virginité et vint habiter Paris où elle mena une vie religieuse non cloîtrée comme c'était la coutume en son temps.

Elle menait une vie ascétique et de prière; elle était très attachée au culte des saints, notamment Denis, en honneur duquel elle fit construire une église, et Martin au tombeau duquel elle accomplit un pèlerinage.

Sainte Genéviève se révéla pleine de force d'âme, d'espérance et de sens pratique en plusieurs circonstances tragiques où les parisiens cédaient à la panique et au désespoir: en 451, Attila menaçant la ville, Geneviève, par son calme, sa confiance en Dieu et sa détermination, sut organiser la résistance et la ville fut sauvée. En 470, la ville était assiégée et ses habitants menacés de famine. Geneviève décida d'une expédition par la Seine jusque dans l'Aube, pour organiser le ravitaillement et, une fois encore, Paris fut libéré.

Thaumaturge et attentive de toutes manières à soulager les misères des pauvres, Geneviève fut très vite l'objet d'une dévotion populaire après sa mort. Clovis qui l'avait en grande estime fit bâtir une église qui devint l'abbatiale Sainte Geneviève. Une autre église construite à côté au VXIème siècle, Saint Etienne du Mont, abrite aujourd'hui encore les reliques de Geneviève.

Femme forte, paisible et de grande autorité, femme qui sut rétablir l'ordre et la paix de la cité au cours des pires épreuves, Geneviève reste un repère et un exemple pour tous les gendarmes dans leur labeur, en même temps qu'elle intercède pour eux.

Par décret en date du 18 mai 1962, le bienheureux pape Jean XXIII a solennellement désigné sainte Geneviève comme patronne de la Gendarmerie, dont il avait pu apprécier les engagements et le sens du service comme nonce apostolique à Paris, peu auparavant.

[1] Au calendrier de l'Eglise, la fête de sainte Geneviève figure au 3 janvier qui correspond à la date de sa mort, c'est-à-dire de sa naissance au ciel. Cependant, cette date n'étant pas favorable au rassemblement des gendarmes requis par cette célébration, elle est célébrée par la gendarmerie au 26 novembre, qui correspond à la fête de Sainte Geneviève des Ardents, institué par le pape Innocent II pour le diocèse de Paris en l'honneur des miracles de guérison de la peste opérés à l'invocation de la suite en cette ville en l'an 1130. La gendarmerie étant une unité dont les origines sont liées à l'histoire de la ville de Paris, cette date paraît particulièrement bien convenir.

http://www.dioceseauxarmees.catholique.fr/
saints-patrons.html#SAINTE GENEVIEVE (26 novembre)