Luc 8,1-3.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8,1-3.
Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.
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La femme a toujours eu une place auprès de Jésus, tant dans l’attention qu’il leur portait que dans le service qu’elles lui rendaient. Lui, ne mélangeait pas les «genres ». Chacun avait sa place ; une place où l’attention et le respect étaient de mise. L’amour respectueux de l’autre a toujours prévalu dans la mission de Jésus et les femmes qui l’ont suivi, l’ont fait autant pour l’écouter que pour le soutenir au fil de ses déplacements. Elles l’ont fait par respect, foi et amour. Et la première de ces femmes, même si elle n’est pas nommée ici, ce fut Marie, sa mère.
Aujourd’hui dans notre société, on voudrait que les femmes accèdent à des fonctions ou a des titres …. On voit souvent cela comme une égalité entre l’homme et la femme. En soi ce n’est sans doute pas mauvais, mais à quoi peut bien servir un titre ou une fonction si le cœur n’est pas en accord avec le Seigneur.
Le service d’amour se passe de titre et lorsque le Seigneur appelle à une mission que l’on soit homme ou femme, il sait bien mettre les choses en place pour que cela soit.
Les femmes de l’évangile ne cherchaient pas à être les égales des apôtres, d’avoir leur fonction ou leur privilège, ce qu’elles cherchaient c’était de rendre au Seigneur l’amour qu’il avait eu envers elles. Et toute leur vie de service, n’était pas vécue comme un pis aller, un manque de possibilité, une frustration de ne pas être un apôtre mais au contraire elle était vécue comme le don d’elles-mêmes dans ce qu’elles savaient vivre le mieux ….
Cet évangile nous invite aujourd’hui à regarder de quel amour Dieu nous a aimés tout au long de notre vie, et il nous invite aussi à regarder comment nous répondons à cet amour, comment nous servons vraiment le Seigneur que nous ayons des titres ou pas !
N'oublions jamais que ce n'est pas nous qui avons choisi Dieu, mais c'est bien lui qui nous a aimés en premier ! N'oublions jamais que nul ne peut se prévaloir personnellement d'une mission, d'une vocation. Seul Dieu appelle. Vouloir une place de fonction, vouloir un titre, une reconnaissance humaine, n'est pas de Dieu mais de l'humain ! Aujourd'hui il est plus que nécessaire de remettre les choses à leur place. Dieu appelle chacun et chacune, il a une vocation particulière pour chacun et chacune, mais encore faut-il entrer dans cet appel et ne plus vouloir se réaliser uniquement par soi même... Alors, toute chose trouvera sa place et toute personne se développera harmonieusement, et toute âme s'épanouira dans le Seigneur. Cessons donc de mettre la charrue avant les boeufs et remettons note vie à Dieu pour qu'il en fasse ce qu'il en veut, car c'est seulement ainsi que nous nous épanouirons, trouverons la paix intérieure et donc le bonheur.
Myriam de Gemma