François de Posadas
(1644-1713)
Bx Prêtre dominicain
Fête le 20.09
Francisco naît à Posadas en Espagne, le 25 novembre 1644.
De parents nobles, pauvres et chrétiens, il montra de bonne heure un grand amour pour Dieu et une tendre dévotion envers la sainte Vierge.
il récitait tous les jours le rosaire, avec d'autres enfants qu'il avait formés à cette pratique.
Sa mère l'avait mis, dès sa naissance, sous la protection de Marie, et désirait beaucoup le voir entrer dans l'ordre de Saint Dominique. Dès lors il se regarda comme consacré à Dieu.
Sa mère, devenue veuve (l’enfant avait 5 ans), se remaria à un homme qui le força d'apprendre un métier, et le confia à un cordonnier brutal. François, à force de patience et de douceur, vint à bout de gagner son affection au point qu'il en obtint des aides pour achever ses études, interrompues par son apprentissage.
Sa mère ayant perdu son second mari, il la soigna en bon fils : il attribuait plus tard au respect et aux égards qu'il avait eus pour elle, les grâces dont Dieu le comblait.
Il put enfin entrer chez les Dominicains en 1663, et après avoir fait son noviciat au couvent de la Scala Caeli, près de Cordoue, il y prononça ses vœux.
Au début, la communauté ne sut pas l'apprécier, et il fut en butte à la persécution et à la calomnie qu'il supporta sans se plaindre ; mais on finit par lui rendre justice, et il fut ordonné prêtre à Saint-Lucas.
Quand il prêchait, la foule était si grande qu’il était souvent obligé de prêcher sur les places publiques. La force et la beauté de ses discours, le charme de sa parole, ses larmes, son extérieur, tout concourait à toucher et à convertir les cœurs : on le voyait quelquefois, le visage rayonnant comme on représente les séraphins.
Il menait dans ses missions une vie mortifiée, voyageant à pied, souvent sans chaussures, ne portant pas de provisions et n'ayant pour lit qu'un sac de paille et souvent même la terre nue.
Ses succès n'étaient pas moins grands au confessionnal qu'en chaire. Il s'appliquait surtout à éloigner ses ouailles des dangers du monde et, en particulier, des festivités profanes : il obtint d’ailleurs la destruction du théâtre de Cordoue.
Rien ne l'effrayait, ni les fatigues, ni les dangers, ni les obstacles, les austérités et les jeûnes.
Son humilité, son amour pour les pauvres le faisaient regarder comme un saint.
François de Posadas, après avoir refusé un évêché en Sardaigne et celui de Cadix ; et après une vie passée dans les travaux des missions, mourut presque subitement, alors qu'il venait de célébrer la messe : le 20 septembre 1713.
François de Posadas a été béatifié le 20 septembre 1818 par Pie VII.