Émilie de Rodat
(1787-1852)
Sainte, religieuse, fondatrice
Fête le 19.09
Émilie DE RODAT nait le 6 septembre 1787 dans une ancienne famille de petits seigneurs bourgeois, originaires de Rodez
La Révolution française et son cortège de persécutions l’obligent très tôt à quitter sa ville, pour aller vivre chez sa grand-mère maternelle, Agathe de Pomayrols, au château de Ginals, près de Villeneuve d’Aveyron, où elle sera davantage en sécurité.
Près de sa grand-mère elle reçoit une éducation profondément chrétienne, et par les exemples de sa famille elle apprend l’amour des pauvres.
Très tôt Émilie se sent appelée à la vie religieuse, mais après l’échec de trois essais, elle rejoint sa grand-mère à Villefranche-de-Rouergue dans une maison regroupant des personnes pieuses et d’anciennes religieuses, chassées de leur couvent lors de la Révolution.
Là, elle découvre et développe ses talents d’éducatrice.
En 1815, ayant entendu des mamans déplorer la disparition des écoles gratuites des Ursulines, elle leur dit de lui envoyer leurs enfants, et les accueille dans sa chambre où s’entassent bientôt une quarantaine d’élèves.
Elle promet à Dieu de faire tout ce qui est en son pouvoir pour ouvrir une école à Villefranche-de-Rouergue pour les filles pauvres, et en parle à l’abbé Antoine, son confesseur qui deviendra par la suite co-fondateur de la future congrégation.
Le 3 mai 1816, elle fonde avec 3 compagnes, la Congrégation des sœurs de la Sainte Famille.
Elle devra, à plusieurs reprises, émigrer dans des locaux de plus en plus vastes jusqu’à ce qu’elle puisse acquérir en 1817 l’ancien couvent des Cordeliers.
La congrégation se destine à un mode de vie monastique, mais aux devants des réalités de la vie, Émilie revient à ses principes de bases, d’aides aux plus pauvres.
La mission d’Emilie et de ses Sœurs s’étend vite à la visite des malades, des prisonniers, à l’accueil des orphelines et des filles en difficulté.
En effet, sensible à toute détresse, Mère Emilie ne se limite pas à une mission d’enseignement. Elle étend son apostolat charitable aux orphelinats, aux visites aux malades et aux prisonniers, à l’enfance délinquante, etc., etc. Rien ne lui est étranger de ce qui peut soulager la grand misère matérielle et spirituelle de ces temps difficiles.
Au for interne, Emilie fait l’expérience de la nuit de la foi pendant une trentaine d’années. Dans son entourage personne ne s’en doute. Ce n’est que dans les dernières années de sa vie qu’elle recouvre la paix intérieure et que Dieu lui fait sentir à nouveau son amitié.
Émilie de Rodat dicta son autobiographie à son second confesseur l’abbé Pierre-Marie Fabre.
En 1832 l’évêque de Rodez approuve officiellement sa congrégation et son travail.
Elle meurt le 19 septembre 1852 à Villefranche-de-Rouergue, et est inhumée quatre jours plus tard dans le jardin des Cordeliers, près du petit oratoire de Notre Dame de la Salette, où des guérisons sont obtenues grâce à son intercession.
Son corps est conservé dans la crypte de la chapelle du couvent de la Sainte-Famille.
Le pape Pie IX approuve définitivement la Sainte Famille en 1875.
Elle est béatifiée le 9 juin 1940 et canonisée le 23 avril 1950 par le pape Pie XII