Voila bien une question que certains pourront trouver dérangeante, pourtant elle est capitale en notre temps.

Le Seigneur a créé l’homme avec une capacité de réflexion, une capacité de discerner le bien du mal, et surtout il lui a donné la liberté. Une liberté que lui-même respecte au plus haut point.

Tout cela fait que notre obéissance à l’Eglise va de soi tant que ce qu’elle affirme et demande, ne va pas contre la parole de Dieu.

L’autorité de l’Eglise est essentiellement spirituelle. Nul religieux, fut-ce le pape, ne peut imposer une obligation d’ordre temporelle. Il peut conseiller mais il ne peut pas imposer. Dans ce domaine le fidèle doit donc se référer à sa connaissance de la parole de Dieu et sa propre conscience.

On entend parfois «  Père a dit, je ne comprends pas, mais je l’ai fait puisqu’il a dit de le faire ». Attention ! Là, il peut y avoir un abus de pouvoir, de conscience. Or nul ne peut brader sa liberté de conscience sous prétexte que c’est un prêtre qui a parlé.

Le pape lui-même n’a d’autorité pleine et entière que lorsqu’il engage son « infaillibilité papale ». Ce qui n’a pas été fait depuis plusieurs papes !

Donc mon obéissance à l’Eglise se doit d’être pleine et entière en son magistère (enseignement de la tradition, dogmes…) mais ne peut  être imposée dans les domaines plus temporels, matériels. Ainsi nul dans l’Eglise ne peut imposer de se faire vacciner par exemple. Elle peut le conseiller mais pas l’imposer.

S’il y a péché devant Dieu lorsque l’on refuse de croire à sa Parole, ou de vivre le magistère de l’Eglise (par exemple dans la pratique sacramentelle) ; il y a aussi un péché quand je fais tout et n’importe quoi sans discernement sous prétexte que c’est un homme d’Eglise qui le dit. En ce sens on pèche par manque de discernement c'est-à-dire parce que l’on ne se sert pas du don d’intelligence et de conscience que Dieu nous a donné pour vivre notre foi avec lui au cœur du monde  et au sein de l’Église.

L’obéissance à l’Eglise se vit en fonction de la Parole de Dieu, en pleine connaissance, en pleine adhésion et dans le respect de notre liberté d’enfant de Dieu.

Myriam de Gemma