Voilà une question importante car elle se réfère a notre obéissance à l’Eglise.

L’infaillibilité papale ne concerne par tous les textes émis par le pape. Il faut que cela soit proclamé « ex cathedra ».

Par exemple pour la définition de l’assomption.

Le Pape proclame la définition dogmatique de l’Assomption :

“Nous proclamons, déclarons et définissons que c’est un dogme divinement révélé que Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste.”

Cette proclamation est faite selon les critères exprimés au Concile de Vatican I de 1870, à savoir ex cathedra, “c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine, en matière de foi ou de morale, doit être admise par toute l’Église, jouit par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue l’Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi ou la morale.” (Concile Vatican I).

 Cela signifie clairement que le pape n’est pas infaillible en tout ce qu’il dit et écrit.

 Il est et reste le chef de l’Eglise, le pasteur de l’Eglise que le fidèle est censé écouter et à qui il doit obéir.

Mais cette écoute et cette obéissance ne doit jamais se départir de raison et de discernement.

De fait si un prêtre, un évêque, un cardinal et même un pape demande d’obéir à une consigne qui ne serait pas en plein accord avec l’évangile ou la tradition catholique, apostolique (basée sur l’enseignement des apôtres), le fidèle en conscience n’est pas tenu de s’y soumettre.

Saint Paul se montre très clair

Eh bien ! si nous-même, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous avons prêché, qu'il soit anathème ! (Galates 1.8)

Comprenons bien ici qu’il ne s’agit pas d’être pour ou contre quelqu’un, mais de discerner ce qui est écrit, ce qui est demandé, non pas pour faire dissidence, ou pire se construire sa petite église a soi, mais bien approfondir la parole de Dieu, et l’enseignement de l’Eglise en vue d’une meilleure obéissance… Oserai-je dire d’une « sainte obéissance » ?

En ces temps troublés qui sont les nôtres cela devient de plus en plus important !

Myriam de Gemma