Dominique De Silos

(† 1073)

Saint Abbé

Fête le 20.12

Dominique, est surnommé de Silos, à cause de son long séjour dans le monastère de ce nom.

Bien que la légende raconte qu'il était descendant des rois de Navarre, son père gentilhomme campagnard le retira de l'école pour qu'il devienne berger de ses troupeaux.

Après quatre ans, il put à nouveau reprendre des études et il développa une vocation au sacerdoce qu'il avait déjà ressenti plus petit.

Il se mit à l'étude, n'ayant guère pour maître que l'Esprit-Saint. Devenu prêtre, il entra bientôt dans un monastère de l'Ordre de Saint-Benoît, où il brilla au premier rang par sa sainteté.

Il devint prêtre à l'âge de 26 ans et officia à l'église de sa ville, mais assoiffé d'une plus haute spiritualité, il partit en ermite dans un endroit isolé resté secret.

Un an et demi plus tard, en 1030, il quitta sa retraite et rejoignit le monastère bénédictin de San Millán de la Cogolla où il fut promu maître des novices et prieur1.

Exilé à Burgos par le prince de Navarre qui, à court d'argent, venait piller les églises ; Dominique fut accueilli, en 1041, par le roi Ferdinand Ier de Castille qui lui donna à restaurer la vie du petit ermitage de Saint-Sébastien de Silos.

Cet ermitage était bien déchu de sa gloire et de sa ferveur passées.

Le moine Licinien, qui gémissait de cet état de choses, disait la Sainte Messe quand Dominique entra dans l'église ; par une permission de Dieu, lorsque, au moment de l'offertoire, il se tourna vers le peuple pour chanter : Dominus vobiscum, il chanta : Voici le restaurateur qui vient ! Et le chœur répondit : C'est le Seigneur qui l'a envoyé ! L'oracle ne tarda pas à se vérifier.

Dominique vécut alors le reste de son existence dans cet ermitage qu'il transforma en monastère, pratiquant la charité et la perpétuelle attention aux pauvres. Il fit construire, dans son monastère, une grande église, et un cloître aux splendides bas-reliefs.

La charité du saint ne se concentrait point dans son monastère, mais elle s'étendait à tous les affligés.

 Le don des miracles attirait au couvent des aveugles, des malades, des boiteux, et il les guérissait par centaines, comme le prouvent encore aujourd'hui les ex-voto de la chapelle où sont gardées ces reliques.

Les guirlandes de chaînes, de boulets, de fers, suspendues aux voûtes attestent sa charité spéciale pour les pauvres chrétiens captifs des Maures d'Espagne ; il allait les consoler et payer leur rançon, préludant ainsi à l'Œuvre de Notre-Dame-de-la-Merci.

Après de longues années de bonnes œuvres, Dominique sentit approcher le moment de la récompense, il en fut même averti par la Sainte Vierge :

« J'ai passé toute la nuit avec la Reine des anges, dit-il un jour à ses religieux ; elle m'a invité à me rendre près d'elle dans trois jours ; je vais donc aller bientôt au céleste festin où Elle me convie. »

Il fut, en effet, malade trois jours ; ses frères virent son âme monter glorieuse au ciel. C'est à son tombeau que la mère de St Dominique de Guzman obtint la naissance de son fils.