La messe à la piscine !
Le père salésien Marco Antonio Martínez Moreno de Cadix (Espagne) a présidé une eucharistie dans un camp salésien à Islantilla (Huelva), au bord d’une piscine. … tandis que les adolescents restaient dans la piscine en maillot de bain. Morena a même permis à un garçon et à une fille en maillot de bain d'élever le calice et l'hostie.
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Décidément, la barque de Saint Pierre prend l’eau !
On n’en finit pas de constater des abus liturgiques, sous prétexte de se faire proche des gens ou d’être « cool » ; nonobstant le fait que l'instruction générale du missel romain stipule que la messe doit être célébrée « dans une église ou, s'il n'y a pas d'église ou si elle est trop petite, alors dans un autre lieu respectable mais néanmoins digne d'un si grand mystère ».
Evangéliser les jeunes est une bonne chose, et même une excellente chose, mais encore faut-il voir dans quelles conditions.
Mettre la célébration eucharistique en piscine, ne relève ni du sacré, ni de la sainteté du sacrement, ni d’une saine évangélisation, mais tout juste, de l’envie de satisfaire aux idées modernistes du monde.
N’y avait-il donc ni église, ni chapelle, ni même une salle respectable pour célébrer saintement la messe ? On est en droit de s’interroger quand on sait qu’il s’agit d’un camp d’été chrétien, de surcroit catholique, puisque géré, animé, par un prêtre salésien.
Cette banalisation humaine est un grand manque de respect envers le Seigneur, mais également envers ces jeunes à qui on dit finalement qu’en liturgie tout ou presque peut être permis.
Où se trouve l’enseignement sur le respect dû au Seigneur dans son Saint Sacrement alors que l’on s’ébat dans l’eau ?
Où se trouve l’enseignement sur le respect dû au Seigneur dans son Saint Sacrement alors qu’on s’y présente, devant Lui, en maillot de bain ?
Et ensuite, comment parler aux jeunes de la décence à avoir devant le Seigneur quand ils viennent à l’Eglise, alors que là on leur dit qu’ils peuvent rester en maillots de bain ? La décence serait-elle caduque dans l’Eglise ? Non ! Dieu mérite notre respect, notre attention, notre déférence !
Mais il y a plus grave. Le prêtre a permis à des jeunes, d’élever la patène et le calice au cours de la célébration. Ce qui est normalement réservé à un ministre ordonné ! Aucun laïc ne peut être « concélébrant ». Or c’est justement le message envoyé et même affirmé auprès des jeunes, dans cette pratique : « Tu es digne de célébrer à l’autel, avec le prêtre ».
Là, il y a sacrilège. On ne peut faire n’importe quoi durant un sacrement. Si l’Eglise a émis un rituel précis, c’est que cela a un sens et une nécessité. Nul ne peut s’arroger le droit de faire ce qu’il veut, comme il veut, selon ses envies ou ses conceptions personnelles.
Oui, il y a eu sacrilège ; mais la faute en revient au prêtre. Les jeunes n’ont fait que ce qu’on leur a permis ou demandé de faire.
Et on n’ose même pas penser à la qualité intérieure nécessaire à une « bonne » communion !
Il est vraiment temps que nous retrouvions le sens des sacrements, le sens du sacré, le sens du respect dû à Dieu. Et il est vraiment temps de remettre l’enseignement de l’Eglise et du magistère au cœur de nos paroisses. L’avenir de l’Eglise en dépend, surtout quand cela touche nos jeunes.
Myriam de Gemma
30.07.2024