Basile le Grand
(329-379)
Saint,
Docteur de l'Église
Fête le 02.01
Basile naquit à Césarée, en l'an 329, d'une famille où la sainteté était héréditaire ; son père et sa mère, deux de ses frères, une de ses sœurs, sont placés au rang des saints.
Un seul défaut paraissait dans cet enfant de prédilection, sa faible santé ; elle se rétablit pourtant, grâce aux prières de ses parents.
Doué d'une belle intelligence, Basile s'éleva vite au niveau des grands hommes :
À vingt-trois ans, il se rendit à Athènes et se lia d’amitié avec Grégoire de Nazianze, au point que tous les deux ne faisaient qu'un cœur et qu'une âme.
De retour en son pays, les applaudissements qu'il reçut l'exposèrent à une tentation de vaine gloire dont il fut si effrayé, qu'il embrassa l'état monastique pour y vivre dans l'oubli du monde et la pénitence.
Il fonda plusieurs monastères, écrivit des ouvrages ascétiques très estimés et traça des règles de vie religieuse demeurées célèbres.
Un très léger repas par jour, un sommeil très court, de longues veilles, un vêtement léger par les temps les plus froids, tel était l'ordinaire de ce religieux austère.
Basile eut à souffrir d'infirmités continuelles ; dans le temps de sa meilleure santé, il disait lui-même, qu’il était plus faible que ne sont les malades abandonnés des médecins.
Le zèle contre l'hérésie d'Arius le fit un jour sortir de sa retraite, et bientôt il courbait la tête sous le fardeau de l'épiscopat.
De fait, Basile sut s'opposer avec zèle et courage aux hérétiques, qui niaient que Jésus Christ soit Dieu tout comme le Père.
De même, contre ceux qui n'acceptaient pas la divinité de l'Esprit Saint, il soutint que l'Esprit est Dieu lui aussi, et "doit être compté et glorifié avec le Père et le Fils ».
C'est pourquoi Basile est l'un des Pères qui ont formulé la doctrine sur la Trinité.
Ni les intrigues, ni les menaces n'eurent jamais prise sur cette grande âme.
Un préfet l’appelle un jour et lui enjoint d'obéir à un prince arien, sous peine de confiscation de ses biens, d'exil, de tourments, et même de mort :
« Faites-moi d'autres menaces, dit Basile, car il n'y a rien là que je puisse craindre ; le premier coup suffira pour achever mes peines ; la mort m'unira à mon Dieu. »
L'empereur dut s'avouer vaincu.
Basile, qui n'avait pas encore cinquante ans, consumé par les peines et par l'ascèse, retourna à Dieu, dans l'espérance de la vie éternelle.