Sexualité / Eglise, homosexualité, sacrements ?
Le pape François vient de dire aux catholiques LGBT : « Dieu est un Père qui ne renie aucun de ses enfants » et il a rajouté au sujet de ceux qui avaient été rejetés par l’Eglise : « qu'il ne s'agit pas du "rejet de l'Eglise", mais plutôt de "personnes dans l'Eglise".
Ceci est vrai, mais c’est une demi-vérité qui peut laisser croire que nous pouvons mener la vie que nous voulons en dehors de la loi même de Dieu. Et que Dieu dans son amour miséricordieux accepte tout.
Or ce n’est pas le cas. Certes Dieu aime tous ses enfants, mais c’est un père juste qui appelle chacun à la sainteté, c'est-à-dire à vivre en accord avec Sa loi, avec Sa parole. Le péché existe, il nous coupe de Dieu, et sans conversion il nous conduit à vivre éternellement en dehors de Dieu, c'est-à-dire en enfer.
Dans la loi de Dieu, l’homosexualité pratiquée est conte nature, elle est péché devant lui.
C’est ce que nous pouvons lire dans l’Ancien Testament au livre du lévitique :
« Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination3. » (Lev 18, 22)
Et dans le nouveau testament en 1 Corinthiens et en 1 Timothée
1 Co 6, 9 : « Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes … n’hériteront du Royaume de Dieu. »
1 Tm 1, 10 : « La loi n’a pas été instituée pour le juste mais pour… les impudiques, les homosexuels, les trafiquants d’hommes, les menteurs, les parjures, et pour tout ce qui s’oppose à la saine doctrine. »
La loi de Dieu n’est pas faite pour porter atteinte à notre liberté, à notre bonheur, mais elle vise un bonheur bien plus grand, bien plus durable, dès ici bas et pour l’éternité. Elle est comme le garde-fou sur une route de montagne !
La sexualité est un sujet délicat, particulièrement dans notre société ou la libération des mœurs est prônée comme nécessaire et normale.
Cependant si le mode de vie, et les idéologies des hommes changent, la loi de Dieu et Sa parole, elles, ne changent pas. Tout baptisé doit s’y soumettre. Et ici il faut remarquer que la liste ci-dessus ne se limite pas à l’homosexualité, qui n’est qu’un élément de la liste. Ce qui remet le problème à sa véritable place. Ce ne sont pas seulement les homosexuels qui doivent prendre un chemin de conversion mais bien tous les baptisés, suivant leur vie, leurs limites et leurs faiblesses.
Si Dieu ne condamne pas le pécheur, il ne peut accepter le péché et la vie permanente en situation de péché. Faire croire qu’une telle vie, est normale, ou que ce n’est pas grave devant Dieu, est aussi une faute dont les auteurs auront à rendre compte, car ainsi ils laissent les personnes sur le mauvais chemin et dans l’ignorance de la parole de Dieu, une ignorance qui les conduit sur un chemin de perdition.
Il est vrai que tout baptisé doit être accueilli fraternellement, et donc sans rejet de sa personne, mais il est vrai aussi qu’il doit être formé à la loi de Dieu, à Sa parole, afin de pouvoir avoir accès aux sacrements.
Les sacrements ne sont pas un dû résultant du baptême, ils sont un chemin de sainteté, une force du Ciel pour grandir dans la volonté de Dieu, dans l’obéissance à Dieu. Si cette obéissance n’est pas là, alors il y a péché, et s’il n’y a pas repentance, les sacrements ne peuvent être donnés, il y aurait là un non sens ! Et même un blasphème devant Dieu !
On le voit, il y a donc une grande différence entre faire grandir son frère sa sœur en Dieu, ou lui dire : « fais ce que tu veux, Dieu t’aime ! »
S’il est vrai aussi que dans l’Eglise il peut y avoir des personnes (personnes qui ont également besoin de conversion) trop rigides, trop autoritaires, trop « supérieures » aux autres, qui refusent d’accueillir fraternellement ceux qui sont différents, il n’en reste pas moins que tout baptisé doit faire effort de réflexion et de conversion, pour grandir dans une vraie vie spirituelle. Et L’Eglise en tant que Mère doit assumer sa charge éducatrice !
Myriam de Gemma