
Angèle Mérici
(v 1474-1540)
Sainte, Fondatrice de la Compagnie de Sainte Ursule de Brescia
Angèle Mérici naît en Italie du Nord, à Desenzano, entre 1474 et 1478.
La première partie de sa vie, heureuse, est de courte durée.
En quelques mois, l’adolescente perd ses parents et l’une de ses sœurs.
Après ces deuils, vers l’âge de 16 ans, son oncle et sa tante, les Biancosi, la prennent chez eux.
A 18 ans, afin de pouvoir se consacrer au Seigneur librement et d’être admise régulièrement à la table eucharistique (fait rare à cette époque), elle demande à entrer dans le Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise, et devient Sœur Angèle.
Cinq ans après, à la mort de son oncle, la jeune retourne à Desenzano où elle se consacre aux œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles, accompagnant toujours son travail manuel par la prière et le recueillement.
Et c’est lorsqu’elle est en prière que la future sainte a la vision d’une procession d’anges et de vierges qui jouent et chantent des cantiques. Parmi eux, Angèle voit aussi sa sœur défunte qui lui prédit : « Tu fonderas une compagnie de vierges ».
Elle travaille, prie, participe à la Messe et communie le plus souvent possible.
Elle jeûne et mène désormais la vie simple et au service des autres, qu’elle désirait.
Elle se sent alors pressée intérieurement d’accomplir sa mission : fonder une « Compagnie » de femmes qui veulent se consacrer au Seigneur.
Elles vivront leur consécration sans se retirer de leur lieu de vie. Là où elles seront, elles vivront leur vie de prière et seront attentives aux besoins des autres.
Angèle qui aime beaucoup Sainte Ursule, une martyre du 4ème siècle particulièrement populaire à cette époque, la donne comme patronne à sa fondation.
La transformation de la Compagnie en Ordre religieux, après le Concile de Trente a obligé les filles d’Angèle à entrer dans des cloîtres.
Apostoliques, elles ont continué d’être apôtres en devenant éducatrices.
Héritières de la « pédagogie » d’Angèle, qui excellait dans l’art d’accueillir et de conduire chacun, les Ursulines ont su alors devenir des formatrices à travers les siècles, et spécialement au service de la jeunesse, selon la mission que l’Eglise leur a confiée.
Angèle meurt le 27 janvier 1540.
Elle est canonisée le 27 mai 1807, par Pie VII.