Taraise DE CONSTANTINOPLE

(730 env.-806)

Saint, Patriarche de Constantinople

Né au milieu du VIIIe siècle, à Constantinople, Taraise appartient à une famille de l'aristocratie civile . Son père fut préfet de la ville.

De fait, il fut un homme suscité par la Providence pour la défense de la foi.

L'impératrice Irène prend Taraise premier secrétaire, puis en 784, à la faveur d'une vacance provoquée, l'élève de la condition laïque au trône patriarcal.

La succession est ingrate car depuis le concile iconoclaste de 754, où l'empereur Constantin V fit entériner la condamnation de la production et de la vénération des images saintes, les relations sont rompues entre les grands sièges apostoliques et celui de Byzance.

Irène et Taraise unissent leurs efforts pour en finir avec cette situation.

Le patriarche renoue avec la papauté, qui consent à fermer les yeux sur le caractère peu canonique de sa promotion pourvu qu'il assure la restauration de l'orthodoxie.

Quelques hommes de science et de vertu, dont le caractère était plus fougueux que le sien, lui firent des reproches de la douceur et de l'esprit de conciliation qu'il montra en plusieurs occasions difficiles ; mais jamais sa modération ne le fit transiger avec son devoir, et il sut plus d'une fois se montrer inflexible quand la gloire de Dieu et l'intérêt des âmes le demandaient.

En septembre 787 un concile commence à Nicée et se déroule avec succès. Taraise conduit les débats.  Il le fait avec habileté et célérité.

Ainsi, grâce à Taraise, Léon V, trouvera en face de lui, en 815, un épiscopat courageux et éclairé.

Outre son zèle pour la foi, Taraise, au milieu du faste oriental, montra une pauvreté tout évangélique ; il fut admirable par la simplicité de sa vie, la frugalité de sa table, la brièveté de son sommeil, sa bonté paternelle envers les pauvres de Jésus-Christ.

Parmi les traits de sa charité, on cite son dévouement à protéger la vie d'un homme injustement accusé, qui s'était réfugié dans l'asile inviolable de l'Église, et dont il réussit à démontrer l'innocence.

L'un des points caractéristiques de sa vie, c'est son amour pour la Vierge Marie.

Taraise fit construire sur la rive européenne du Bosphore, un monastère qui porta plus tard son nom et où il se fit enterrer.

Il décéda le 25 février 806, sous le pontificat du pape Léon III, suite à une grave maladie.

Dieu honora son sépulcre de plusieurs miracles.