En ces temps où de nombreux voyants se manifestent particulièrement sur le net ; il est important effectivement de se poser cette question.

S’il est bon et plus que nécessaire de faire le tri parmi tous les visionnaires et toutes les apparitions de notre temps, afin de discerner si cela est vrai ou faux, on ne peut toutefois pas rejeter certaines apparitions, sur le simple fait que des évènements « apocalyptiques » y soient annoncés !

 Ce critère est loin d’être suffisant puisque l’Eglise, elle-même, note certains critères fondamentaux de discernement aux sujet des apparitions (voir en fin de texte)

Marie est une mère et une mère aimante, et quand elle annonce des catastrophes ce n’est pas pour faire peur, mais bien pour attirer notre attention sur les risques de nos mauvais comportements ; c’est donc un appel à la conversion dans le souci de sauver les âmes !  

Il faut voir cela comme une maman dont l’enfant joue avec le feu. Elle lui dit une fois ou deux d’’arrêter de jouer avec le feu, mais au bout d’un moment elle va rajouter, « si tu continues, tu vas te brûler ! » La maman veut-elle faire peur ? non, elle prend la peine d’expliquer, de raisonner son enfant qui jusque là ne l’a pas écoutée !

Si on lit la bible, on voit que Dieu agit aussi ainsi ! Il avertit pour que les âmes se convertissent ! La Vierge Marie vit dans le projet d’amour de Dieu sur l’humanité. Elle dit ce que le Seigneur lui donne de dire ! Et cela n’est pas d’aujourd’hui. Dès les premiers siècles on voit des interventions mariales en vue du salut, et chaque fois elle appelle a la conversion. L’Eglise en a reconnu certaines, par exemple La Salette, Fatima, Akita... Elle les a reconnues en fonction de tous ses critères de discernement et par là même elle a ratifié les messages et visions « catastrophiques » ….  S’ils ont été reconnus pour vrai alors, pourquoi seraient-ils faux aujourd’hui ?

Alors non les messages de Marie ne sont pas pour nous faire peur, mais pour nous aider à nous convertir au cœur d’un monde de plus en plus enclin au péché et à la rupture d’avec Dieu.

Restons donc dans la prudence du discernement, mais faisons bien attention à ne pas « jeter le bébé avec l’eau du bain » !

Myriam de Gemma

Critères de discernement

A. Critères positifs :

a. Quant à l’existence du fait, certitude morale ou, du moins, grande probabilité, acquise au terme d’une enquête sérieuse.

b. Circonstances particulières relatives à l’existence et à la nature du fait :

1. qualités personnelles du ou des sujets (notamment équilibre psychique, honnêteté et rectitude de la vie morale, sincérité et docilité habituelles envers l’Autorité ecclésiastique, aptitude à revenir au régime normal d’une vie de foi, etc.) ;

2. Quant à la révélation, doctrine théologique et spirituelle vraie et exempte d’erreur ;

3. saine dévotion et fruits spirituels abondants et constants (par ex. esprit d’oraison, conversions, témoignages de charité, etc.).

B. Critères négatifs :

a. Erreur manifeste sur le fait.

b. Erreurs doctrinales attribuées à Dieu lui-même, à la Bienheureuse Vierge Marie ou à un saint dans leurs manifestations, compte tenu toutefois de la possibilité que le sujet ait ajouté – même inconsciemment – des éléments purement humains, voire quelque erreur d’ordre naturel, à une révélation vraiment surnaturelle (cf. saint Ignace, Exercices, n°336).

c. Évidente recherche de lucre en relation étroite avec le fait lui-même.

d. Actes gravement immoraux accomplis au moment ou à l’occasion du fait lui-même, par le sujet et par ses accompagnateurs.

e. Maladies psychiques ou tendances psychopathiques du sujet, ayant exercé sur le fait présumé surnaturel une influence certaine, ou psychose, hystérie collective et choses du même genre.

Il faut noter que ces critères, positifs ou négatifs, sont indicatifs, et non limitatifs, et doivent être pris ensemble ou selon leur complémentarité.

(pour en lire plus voir la page : https://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19780225_norme-apparizioni_fr.html )