Qu’est-ce que les sacramentaux ?

 

Voici ce que dit le catéchisme de l’Eglise Catholique

Les sacramentaux sont des signes sacrés, institués par l’Eglise, dont le but est de préparer les hommes à recevoir le fruit des sacrement (CEC 1677)

Ils comportent toujours une prière, souvent accompagnée d’un signe déterminé comme l’imposition des mains, le signe de la croix, l’aspersion d’eau bénite (qui rappelle le baptême) (CEC 1668)

Ils ne confèrent pas la grâce de l’Esprit Saint à la manière des sacrements, mais par la prière de l’Eglise, ils préparent à recevoir la grâce et disposent à y coopérer (CEC1670)

De cela on peut retenir les points suivants

1/ Tout sacramental vient de l’Eglise. Si donc on nous dit par exemple « prends telle huile, elle te protègera », ce n’est pas un sacramental si cette huile n’est ni reconnue, ni autorisée par l’Eglise. Il faut comprendre ici que la foi va avec l’obéissance à l’Eglise en son magistère.

2/ Aucun objet n’est un sacramental s’il n’est pas liée à une prière de l’Eglise. Sinon c’est un grigri, une amulette qui n’a rien à voir avec le sacramental.

3/ Quant à la prière, elle doit être prière d’Eglise, donc acceptée et encouragée par l’Eglise. Nul ne peut prendre n’importe quelle prière sur internet ou ailleurs, car alors il y a risque d’appeler des puissances négatives, surtout si on n’en connait pas la source.

4/ Un sacramental est fait pour grandir dans la vie chrétienne, dans la vie sacramentelle, mais pas pour une simple protection humaine. Mettre un chapelet béni dans sa voiture, ou sur les ouvertures de sa maison n’a aucun sens si la vie chrétienne dans la prière et les sacrements ne va pas de pair.

5/ Par ailleurs la puissance des sacramentaux n’a rien à voir avec leur nombre, elle a à voir avec la foi et la vie chrétienne.

6/ Les sacramentaux offerts et pratiqués par l’Eglise en ses ministres est ouverture vers la sainteté, mais encore faut-il que la personne qui en bénéficie, soit ouverte à ce chemin de conversion.

Pour ce qui est du matériel sacramental, des gestes sacramentaux, ils n’ont de sens qu’en fonction de ce qui est dit ci-dessus.

1/ Les médailles, les scapulaires, voire certaines croix spécifiques, ne donnent aucune grâce si l’on ne vit pas ce qui a été demandé à leur origine. Porter ce genre de sacramental est particulièrement engageant dans la fidélité, dans la conversion et la charité. Il ne doit pas se porter n’importe comment, et surtout pas comme un titre de gloire. Cela devient alors un péché grave

2/ Le cierge béni de la chandeleur, revêtait une importance capitale par rapport au cierge simplement béni, car lors de la célébration il y avait une prière d’exorcisme. Aujourd’hui, en beaucoup d’endroits, cette prière d’exorcisme a été réduite ou même supprimée. Cela met le cierge de la chandeleur au même rang qu’un cierge simplement béni, et en ce sens il n’éloigne pas le démon. Si l’on veut un cierge béni et exorcisé, il faut voir un prêtre.

3/Il en va de même pour l’eau bénite. L’eau simplement bénite est suffisante pour se signer, en entrant dans l’Eglise, par exemple, mais si l’on veut s’en servir en tant que protection (restant sauf ce qui a été dit au début) elle doit être salée et exorcisée. Chaque chrétien à l’heure actuelle devrait en avoir chez lui.

4/ Le sel a une valeur purificatrice importante, mais il ne pas être dissocié de l’eau. Répandre du sel pour éloigner le malin en certains lieux est une chose, mais mieux vaut se servir d’eau salée exorcisée, car l’eau fait référence au baptême qui est de plonger dans la mort et dans la résurrection du Christ. C’est ce que le fidèle fait en se signant avec elle, du signe de la croix. Voilà aussi pourquoi la bénédiction d’une maison nécessite l’eau exorcisée et non seulement le sel.

Myriam de Gemma