Patrice (Patrick)

(Ve siècle)

Saint, évêque
et confesseur

Patrice, appelé l’Apôtre de l’Irlande, naquit dans la Grande-Bretagne ; il était fils de Calphurnius et de Conchessa.

 Dans sa jeunesse, il fut à plusieurs reprises emmené en captivité par les barbares, qui l’employèrent à garder les troupeaux, et dès lors il donna des indices de sa sainteté future.

 En effet, l’âme remplie de foi, de crainte de Dieu et d’amour, il se levait diligemment avant l’aube, pour aller, malgré la neige, la gelée et les pluies, offrir à Dieu ses prières.

 Délivré de sa troisième servitude, il embrassa la cléricature, et s’appliqua longtemps à l’étude de l’Écriture sainte.

Après avoir parcouru, non sans beaucoup de fatigues, les Gaules, l’Italie et les îles de la mer Tyrrhénienne, il fut divinement inspiré d’aller travailler au salut des Irlandais.

Ayant reçu du Pape saint Célestin le pouvoir d’annoncer l’Évangile, il fut sacré évêque, et se rendit en Hibernie.

On ne peut être que dans l’admiration en voyant combien cet homme apostolique souffrit de tribulations dans l’accomplissement de sa mission, que de fatigues et de peines il supporta, que d’obstacles il eut à surmonter. M

Mais par le secours de la divine bonté, cette terre, qui auparavant adorait les idoles, porta bientôt les bons fruits à la prédication de Patrice, et fut dans la suite appelée l’île des Saints.

Il régénéra par le baptême bien des populations ; il ordonna des Évêques et un grand nombre de clercs ; il donna des règles aux vierges et aux veuves qui voulaient vivre dans la continence.

Par l’autorité du Pontife romain, il établit l’Église d’Armach, métropolitaine de toute l’île, et l’enrichit de saintes reliques apportées de Rome.

Les visions d’en haut, le don de prophétie, de grands miracles et des prodiges dont Dieu le favorisa, jetèrent un tel éclat, que la renommée de Patrice se répandit au loin.

Malgré la sollicitude quotidienne que demandaient ses Églises, Patrice persévérait, avec une ferveur infatigable, dans une oraison continuelle

Plein de zèle pour la pratique de l’humilité, il travaillait de ses mains, comme avait fait l’Apôtre.

Enfin, épuisé par des fatigues continuelles endurées pour l’Église, illustre par ses paroles et par ses œuvres, parvenu à une extrême vieillesse, et fortifié par les divins mystères, il s’endormit dans le Seigneur ; il fut enseveli à Down, dans l’Ultonie, au Ve siècle de l’ère chrétienne.

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