Thérèse de l'Enfant Jésus
(1873-1897)
Sainte, carmélite
Fête le 01.10
Françoise Marie Thérèse Martin naît le 2 janvier 1873 à Alençon. Elle est la dernière des neuf enfants de Louis et Zélie Martin.
Sa mère meurt lorsqu’elle a 4 ans et cela laisse une profonde blessure à la petite Thérèse. Elle qui était une petite fille enjouée au caractère impétueux devient après la mort de sa mère « timide et douce, sensible à l’excès ».
En 1877, son père s’installe avec ses filles à Lisieux dans la maison des Buissonnets.
Alors que Thérèse a neuf ans, sa sœur Pauline qui avait joué le rôle de seconde maman entre au Carmel puis sa sœur Marie y entre également. Ces deux départs de celles qui l’ont élevée font revivre à Thérèse le sentiment d’abandon ressenti lors de la perte de sa maman.
En 1882, Thérèse tombe malade et souffre de malaises et maux de têtes, son état s’aggrave rapidement. La famille, très inquiète, prie Notre Dame des Victoires.
Le 13 mai 1883, les sœurs de Thérèse, réunies en prière, se tournent vers la statue de la Vierge. Thérèse qui prie avec ses sœurs voit alors la Vierge lui sourire. Dès cet instant elle est parfaitement guérie.
À Noël 1886, elle reçoit une grâce de conversion qui la fait sortir de l’enfance et avancer spirituellement.
En 1887, à l’issue d’une messe dominicale Thérèse reçoit la révélation de sa mission : « sauver des âmes par la prière et le sacrifice ».
A quinze ans, elle désire elle aussi entrer au Carmel. Le supérieur du Carmel s’y oppose formellement en raison de son jeune âge. Son père l’emmena à Rome où elle eut une audience avec le pape Léon XIII. A sa demande de lui donner la permission d’entrer au Carmel, il lui dit : « mon enfant faites ce que vos supérieurs décident ».
En avril 1888 Thérèse peut enfin entrer au Carmel, elle prend le nom de sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, elle prononce ses vœux définitifs deux ans plus tard.
Sa sœur Céline entre aussi dans la communauté et sa sœur Léonie entre dans l’ordre de la Visitation.
Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus est vite confrontée à la dure vie du Carmel, elle dit : « J’ai trouvé la vie religieuse telle que je me l’étais figurée… mes premiers pas ont rencontré plus d’épines que de roses ».
En 1894, Thérèse découvre sa petite voie et va jusqu'à s'offrir à l'amour miséricordieux le 9 juin 1895 par son acte d’offrande.
À la demande de sa sœur Pauline, mère Agnès de Jésus, elle commence la rédaction de ses souvenirs d’enfance, qui deviendront une partie de « Histoire d’une âme ».
Dans sa recherche de sainteté elle a compris qu’il n’était pas nécessaire d’accomplir des actes héroïques. C’est dans la Bible que Thérèse trouve son orientation spirituelle. Deux passages l’ont vivement interpellée :
Elle lut dans les proverbes 9-4 « si quelqu’un est petit qu’il vienne à moi » et dit « alors je vins me demandant ce que ferait Jésus aux petits qui viendraient vers lui ».
Elle lut aussi Isaïe 66 et comprit que plus elle se reconnaîtrait petite et faible dans les bras de Jésus, plus vite il l’emmènerait au ciel comme sainte.
Elle tire de là sa célèbre image de l’échelle et de l’ascenseur : elle comprit en effet qu’elle ne pourrait pas gravir toute seule son échelle pour aller au ciel mais que Jésus lui-même la prendrait dans ses bras comme un ascenseur rapide. Thérèse se mit à voir toutes les perfections de Dieu à travers sa miséricorde.
Dans la nuit du jeudi au vendredi saint 1896, Thérèse se met à cracher du sang, elle perçoit cela « comme un doux et lointain murmure qui m'annonçait l’arrivée de l’Epoux ».
A partir de ce moment, elle est plongée dans d’épaisses ténèbres spirituelles dont elle ne sortira plus. Thérèse est donc atteinte de tuberculose et sa santé se dégrade rapidement, on l’installe à l’infirmerie où elle supporte résolument et sans se plaindre ses souffrances qu’elle offre pour le salut des âmes.
Sur la demande de la mère supérieure, elle écrit ses « souvenirs de carmélite » y usant de ses dernières forces.
Elle meurt le 30 septembre 1897 à l’âge de 24 ans, elle disait « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ».
Dès lors une “pluie de rose” va se répandre sur la terre selon les mots de Thérèse elle-même. Ce sont tous les miracles qui vont avoir lieu après sa mort, auprès de sa tombe notamment.
Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus est canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI, 28 ans après sa mort. Elle est la patronne des malades du sida, des aviateurs, des fleuristes.
En 1927, Pie XI proclame Thérèse patronne des missions, à l’égal de Saint François-Xavier
En 1944 Pie XII la déclare patronne secondaire de la France avec Jeanne d’Arc.
Le 19 octobre 1997, pour le centenaire de la mort de sainte Thérèse, le pape Jean-Paul II la proclame docteur de l’Eglise.