Catarina Vincenza Gerosa
Sainte, religieuse, fondatrice,
(1784-1847)
Fête le 28.06
Née à Lovere, au diocèce de Brescia en Lombardie, en 1784 au sein d’une riche famille vivant du commerce de peaux, Catarina Vincenza Gerosa, reçut chez elle une éducation profondément chrétienne.
Depuis son plus jeune âge elle sentit monter en elle une grande attraction vers le crucifix et le Crucifié, d’où elle tirait force et sérénité. Cette attraction continua et même intensifia pendant sa jeunesse, ce qui lui permit d’affronter toujours, avec calme les contradictions et les difficultés de la vie, y compris au sein même de sa famille.
En effet, son père décéda et sa mère étant absente chez ses oncles, peut-être pour cause d’incompatibilité, Catherine dût assurer le maintien de la maison.
Elle était très aimée des habitants de la ville, car elle distribuait à mains pleines tout ce qu’elle pouvait offrir aux indigents qui étaient alors nombreux, car les guerres laissaient derrière elles beaucoup de misères et de peines.
Ayant reçu un héritage conséquent, elle l’utilisa pour l’ouverture d’une maison pour venir en aide aux jeunes filles sans ressources et qui avaient besoin d’être d’aide, ne pouvant pas en avoir chez elles. Souvent elle se déplaçait et allait visiter les foyers, afin d’y découvrir leurs besoins.
Ce fut à la suite de cet apostolat qu’elle devint la cofondatrice avec sainte Bartolomea Capitanio en 1832, de la Congrégation des Sœurs de Charité de Marie Enfant (Maria-Bambina) avec la Règle de saint Vincent de Paul, congrégation vouée à l’éducation des filles et aux œuvres de miséricorde.
Bartolomea étant morte prématurément, Catherine Vincenza dut assumer la direction de l’œuvre commencée.
« Et, comme le dit Pie XII, chaque fois qu’elle se jugeait insuffisante, qu’elle sentait ses forces faiblir ou lui manquer, elle allait prier longuement son divin Époux et elle passait des heures très douces en de suppliantes prières devant l’autel de sa Mère Immaculée. Elle puisait là certainement cette force surnaturelle qui surmonte tous les obstacles, qui donne le repos et la paix à l’âme agitée par les adversités ou les épreuves. »
Après avoir présidé au développement admirable de sa congrégation, elle mourut le 28 juin 1847, à Lovere.
Elle a été béatifiée à Rome le 7 mai 1933 par le pape Pie XI, et canonisée le 18 mai 1950 par Pie XII.