Silouane
(1866-1938)
Saint, moine sur le mont Athos
Fête le 24.09
Les parents de Syméon Antonov, étaient des paysans chrétiens, orthodoxes et pieux, qui élevaient leurs enfants dans la foi.
Mais Syméon, tout jeune encore est d’un caractère violent et querelleur.
Devenu un jeune homme de bonne taille, et un robuste charpentier d'une force physique peu commune, Syméon, par crainte de se ridiculiser devant les filles s'il ne se défendait pas, frappe un jour un individu lors d'une altercation avec deux jeunes villageois. La violence du coup porté à son agresseur fut telle que celui-ci en restera malade pendant deux mois.
À 26 ans, Le paysan rustique et sensuel entend la voix de la Mère de Dieu qui l'appelle à revenir à lui-même.
Le désir de servir Dieu dans un monastère grandit en lui, et durant son service militaire, c'est un étrange soldat, qui pense au Mont-Athos tandis que ses camarades parlent musique et vodka.
Finalement, il se met alors en route pour le mont Athos. Où il devient frère Silouane. Il connaît tout d'abord une grande joie : celle de qui a trouvé sa place sur terre.
Mais cette euphorie des premiers jours ne dure pas.
Silouane va connaître, au monastère, des tentations alternées d'orgueil et de désespoir : désespoir de constater que l'orgueil lui colle à la peau et qu'il ne peut s'en défaire.
L'épreuve est si longue et si dure qu'il en arrive à se croire condamné, damné même.
C'est alors que le Christ lui apparaît et lui dit : « Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas. »
Silouane a compris que si bas qu'il puisse descendre, Jésus est là. Il vivra désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant pour le monde entier et semant la paix autour de lui.
Durant les quarante-six ans qu'il passa à l'Athos, Silouane Antonov occupa diverses fonctions : meunier, travailleur agricole, économe préposé aux constructions, à la logistique et à l'accueil des ouvriers qui venaient travailler à l'Athos. Il exerça cette dernière charge jusqu'à sa mort.
Durant toutes ses activités, il ne cessait de prier pour tous les humains.
Apprécié en tant que moine et travailleur, il n'était pas particulièrement attiré par les débats intellectuels avec les autres moines, n'étant qu'un homme simple. Cependant, de nombreux visiteurs, parfois des évêques ou des universitaires, se rendaient auprès de lui pour l'écouter.
Jusqu'à la fin de sa vie, malgré la maladie et la baisse de ses forces, il garda l'habitude d'interrompre son sommeil pour prier aussi la nuit.
Il meurt le matin du 11 septembre 1938, à l'infirmerie du monastère.
Silouane a été canonisé par le patriarche de Constantinople (Église orthodoxe) le 26 novembre 1987.