Matthieu évangéliste
1er siècle
Saint, apôtre, évangéliste
Fête le 21.09
De lui, nous connaissons ce que l’évangile nous en dit.
Son nom juif signifie "don de Dieu".
Il fait partie des Douze choisis par Jésus (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13).
Il se présente lui-même comme le « publicain », le collecteur d’impôts. Et c’est là, alors qu’il est assis derrière son bureau, que Jésus le voit et l’appelle.
"Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain. Il lui dit : "Suis-moi". L'homme se leva et le suivit" (Mt 9, 9)
De ce passage d’évangile on peut déduire que Matthieu exerçait la fonction de percepteur à Capharnaüm, ville située précisément "au bord du lac" (Mt 4, 13), où Jésus était un hôte permanent dans la maison de Pierre.
Une constatation s’impose : Jésus accueille dans le groupe de ses proches un homme qui, selon les conceptions en vigueur à l'époque en Israël, était considéré comme un pécheur public. En effet, Matthieu manipulait non seulement de l'argent considéré impur en raison de sa provenance de personnes étrangères au peuple de Dieu, mais il collaborait également avec une autorité étrangère odieusement avide, dont les impôts pouvaient également être déterminés de manière arbitraire.
Jésus n'exclut donc personne de son amitié. Au contraire, alors qu'il se trouve à table dans la maison de Matthieu, en réponse à ceux qui trouvaient scandaleux le fait qu'il fréquentât des compagnies peu recommandables, il prononce cette déclaration importante :
"Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs" (Mc 2, 17).
Une autre constatation s’impose encore : Matthieu répond immédiatement à l'appel de Jésus :
"il se leva et le suivit".
Cela signifiait pour lui l'abandon de toute chose, en particulier de ce qui lui garantissait une source de revenus sûrs, même si souvent, elle était injuste et peu honorable. De toute évidence, Matthieu comprit qu'être proche de Jésus ne lui permettait pas de poursuivre des activités désapprouvées par Dieu.
Enfin il faut rappeler que la tradition de l'Eglise antique s'accorde de façon unanime à attribuer à Matthieu la paternité du premier Evangile.
Nous ne possédons plus l'Evangile écrit par Matthieu en hébreu ou en araméen, mais, dans l'Evangile grec que nous possédons, la voix persuasive de l’apôtre Matthieu, continue à nous annoncer la miséricorde de Dieu.
Puissions-nous écouter son message, le méditer pour apprendre nous aussi à nous lever et à suivre Jésus de façon décidée.